Boues rouges: La préfet met en demeure Altéo contre l’envol des poussières
POLLUTION•La préfecture évoque « un accident pollution de l’air de grande ampleur » survenu début avril…F.B. avec AFP
Début avril, des fines particules de bauxite émanant d’une usine d’Altéo avaient pollué des habitations d’un village au nord de Marseille. « Un accident pollution de l’air de grande ampleur » contre lequel le préfet des Bouches-du-Rhône vient de prendre un arrêté.
Dans le texte publié sur le site de la préfecture, Pierre Dartout met en demeure la société, qui a cessé fin 2015 ses rejets en mer de « boues rouges », de mettre immédiatement en œuvre des mesures contre l’envol de résidus sur son site de Bouc-Bel-Air.
Le système « d’abattage des poussières » pas mis en œuvre
Selon lui, « les inspecteurs de l’environnement ont notamment constaté que le système d’abattage des poussières n’était pas mis en œuvre pour réduire les envols pendant les périodes de vents forts ». Le préfet enjoint donc Altéo, leader mondial des alumines, de mettre en œuvre « avant le 15 mai 2018 » l’arrosage fixe des résidus, et de mettre en œuvre « dès notification du présent arrêté » l’encroûtage de certaines zones.
Le 8 avril, un très fort vent de Sud et Sud-Est avait soufflé sur la zone d’exploitation du site et poussé des résidus de bauxite sur un lotissement à Bouc-Bel-Air. Le maire de cette commune a porté plainte et une association, Bouc-Bel-Air Environnement, a déposé une main courante à la gendarmerie. La direction d’Alteo avait assuré avoir entamé l’entretien de l’encroûtage du site, qui empêche la dissémination des résidus, dix jours plus tôt.