PLANETEEn Bretagne, l’énigmatique requin géant intrigue les scientifiques

Bretagne: L’énigmatique requin géant intrigue les scientifiques

PLANETEUne nouvelle campagne de recensement des requins pèlerins a débuté jeudi au large du Finistère...
Anna, requin pèlerin observé au large de la Bretagne en mai 2016.
Anna, requin pèlerin observé au large de la Bretagne en mai 2016.  - A. Rohr / APECS
Camille Allain

Camille Allain

L'essentiel

  • Une campagne de recensement du requin-pèlerin a débuté jeudi au large de la Bretagne.
  • Les scientifiques tentent d’en savoir plus sur le deuxième plus grand poisson du monde.
  • Des balises GPS leur ont permis de suivre le parcours atypique du mystérieux géant.

On ne sait que très peu de chose sur le requin-pèlerin. Mais on sait qu’il aime passer quelques jours ou quelques semaines de vacancesau large de la Bretagne à chaque printemps. Jeudi, les membres de l’ Association pour l'étude et la conservation des sélaciens (APECS) ont donc remis leur bateau à l’eau à Lesconil (Finistère) pour tenter de repérer l’aileron du deuxième plus gros poisson du monde au large de l’archipel des Glénan.

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Pouvant mesurer jusqu’à douze mètres, le requin-pèlerin est complètement inoffensif pour l’homme, puisqu’il ne mange que du plancton. Mais il conserve tout son mystère. « On ne connaît pas la taille de la population, on ne sait pas où ils se reproduisent. C’est un animal qui reste secret », explique Alexandra Rohr, chargée de mission à l’APECS.

Des dizaines de milliers de kilomètres parcourus

Son association entame cette année sa 20e campagne de recensement. Mais cela fait moins de dix ans qu’elle part en mer pour tenter d’observer le requin pèlerin. Ses connaissances ont tout de même fait un bond en avant l’an dernier quand les balises posées dans le cuir des poissons géants ont commencé à parler. « Nous avons pu suivre le parcours d’Anna que l’on avait marquée aux Glénan en mai 2016. Elle est remontée vers l’Irlande et même jusqu’au nord de l’Ecosse en septembre », poursuit la scientifique.

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L’association n’aura plus de nouvelle de sa balise avant janvier, quand Anna a refait surface… Au large de la Mauritanie ! « On n’avait jamais observé un requin-pèlerin aller autant dans le Sud », glisse Alexandra Rohr. Pourquoi était-elle au large des côtes africaines ? « On l’ignore. Ils se nourrissent de copépodes (petites crevettes) mais il leur en faut une énorme quantité. Peut-être en ont-ils trouvé là-bas ».

De 50 à 250 signalements en Bretagne

Pour maximiser ses chances d’observer les requins, l’association met à contribution les plaisanciers et leur demande de signaler toute présence de requins au large de la Bretagne. « On scrute la mer pour voir un aileron en surface, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin ». Chaque année, l’APECS reçoit entre 50 et 250 signalements.