CHASSEUn chercheur raconte la lente agonie du lion Cecil, tué en 2015

Un chercheur raconte la lente agonie du lion Cecil, tué par un dentiste américain

CHASSESelon ce spécialiste des félins, le lion aurait été attiré hors de la réserve naturelle par un chasseur américain...
Lucie Bras

L.Br.

Trois ans après la mort du lion Cecil en 2015, un chercheur soutient que le lion, devenu symbole de la lutte contre le braconnage, a enduré dix heures de souffrance avant de mourir.

L’animal avait été abattu en 2015 par un riche dentiste américain au Zimbabwe. Pendant des mois, l’homme avait fait face à une campagne d’insultes venues du monde entier. Depuis, la polémique s’est calmée mais elle pourrait ressurgir avec la sortie du livre d’un chercheur spécialiste des félins, Lion Hearted : The Life and Death of Cecil and the Future of Africa’s Iconic Cats (en Français, « Cœur de Lion : Vie et mort de Cecil et le futur des félins iconiques d’Afrique »).

Dans son livre, le docteur Andrew Loveridge revient sur l’agonie du lion Cecil, touché par une flèche. « Les médias ont rapporté que Cecil avait souffert quarante heures d’agonie, ce qui est inexact et exagéré. Il est peu probable qu’il ait vécu aussi longtemps avec une blessure thoracique aussi grave », écrit le chercheur, repris par National Geographic.

Une deuxième flèche mortelle

Si le lion est mort plus rapidement que le pensaient les médias, il a certainement beaucoup souffert, estime le chercheur. « A en juger par les événements décrits par Cornelius et les données envoyées par le collier GPS, le lion blessé a probablement été tué dix à douze heures après avoir été blessé. (…) Cecil a souffert d’une cruauté incroyable pendant au moins dix heures, grièvement blessé et mourant lentement », relève le chercheur.

La flèche qui l’a touché aurait manqué ses organes vitaux et artères, explique Loveridge. Dans cet état, il a pu parcourir 350 mètres maximum entre le lieu où il a été touché et l’endroit où il est mort, touché par une deuxième flèche tirée d’un arc à poulie, selon le chercheur. L’une des conclusions du chercheur rejoint les récits de l’événement selon lesquels le dentiste aurait attiré le lion hors du parc national afin de pouvoir le tuer.