Gironde: Les premières barquettes 100% végétales vont équiper les cantines de 35 écoles près de Bordeaux
SANTE•Le Sivom Haut-Médoc, qui regroupe six communes de la banlieue bordelaise, vient de présenter les premières barquettes 100 % végétales et entièrement compostables, qui équiperont la totalité de ses écoles d’ici à la fin du mois de juin…Mickaël Bosredon
L'essentiel
- Ces barquettes vont venir remplacer les barquettes en plastique qui équipaient les 35 écoles de ces communes.
- Elles sont fabriquées par la société Cellulopack à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne).
- Elles seront entièrement broyées par une association bordelaise, et le compost sera proposé aux maraîchers locaux.
Il s’agit des premières barquettes 100 % fibres végétales et totalement compostables de France. Le Sivom du Haut-Médoc – qui regroupe les communes de Blanquefort, Bruges, Le Pian-Médoc, Le Taillan-Médoc, Ludon-Médoc et Parempuyre – va équiper les cantines des 35 écoles de ces six communes avec ces barquettes d’ici au mois de juin. Soit un million de repas servis par an. Un déploiement qui a déjà démarré sur Parempuyre, Le Pian et Bruges.
C’est la société Ansamble, délégataire du Sivom, qui est chargé de mettre en place cette innovation. Elle a pour cela fait appel à Cellulopack, entreprise située à Castelsarrasin (Tarn et Garonne), pour le développement d’un process d’élaboration de barquettes 100 % végétales. Un travail de longue haleine engagé en 2016, car il n’existait jusqu’alors « aucun autre produit comparable sur le marché ».
Un surcoût de 30 % à la charge des communes
« Nous utilisions jusqu’à présent des barquettes en plastique à usage unique, sans phtalate ni bisphénol, et recyclables à 70 %, explique Béatrice de François, présidente du Sivom et maire de Parempuyre. Mais nous souhaitions aller plus loin, car si le plastique est coupé, il peut toujours y avoir des nanoparticules dangereuses pour les aliments qui se dégagent. »
Ces barquettes végétales seront broyées par l'association Les Détritivores, sur le site de Darwin à Bordeaux, et le compost obtenu proposé en priorité aux maraîchers locaux. Le surcoût de l’ordre de 30 % (soit 30.000 euros) par rapport aux barquettes en plastique, sera pris en charge par les communes et non par les usagers, assure l’élue.
Plus de 20 % de bio dans les cantines
Les barquettes en plastique ne vont toutefois pas totalement disparaître du paysage. « Il y a encore quelques points à régler avec cette barquette, notamment en ce qui concerne les surgelés – qui représentent moins de 10 % dans les repas que nous servons – et les potages. Ce produit innovant est amené à s’améliorer », explique Wilfried Rafis, directeur de la cuisine centrale pour le groupe Ansamble.
Le Sivom insiste pour sa part sur la démarche de qualité dans laquelle il s’est engagé. « C’est une étape supplémentaire que nous franchissons, explique Béatrice de François, après avoir introduit 22 % de produits bios dans nos cantines – et du bio local –, interdit l’huile de palme et lutter contre le gaspillage alimentaire.