FRAISAdopte ma tomate, le site de rencontre entre urbains et jardins

Toulouse: Adopte ma tomate, le site de rencontre entre citadins et jardins

FRAISA Toulouse, la start-up « Adopte ma tomate » fait le lien entre ceux qui ont les pouces verts mais pas de lopin à biner, et ceux qui ont jardin mais pas le temps de s’en occuper…
Hélène Ménal

Hélène Ménal

L'essentiel

  • La start-up adoptematomate.com met en relation gratuitement les jardiniers sans terre et les propriétaires sans temps.
  • Elle a été créée à Toulouse par une fan de tomates élevée aux légumes du jardin.
  • Une centaine de jardins ont déjà repris des couleurs dans la Ville rose.

Oui, adopte ma tomate est un site de rencontre. Mais pas vraiment du genre à faire rougir. Cette plateforme toulousaine met en relation ceux qui aimeraient bien avoir leur potager mais doivent se contenter d’un pot de tomates cerises sur le rebord de la fenêtre de leur appartement et ceux qui ont la chance d’avoir un jardin sans vraiment trouver le temps de l’entretenir.

L’idée a germé dans la tête d’Octavia Ivan, une Roumaine de 35 ans, venue s’installer par amour dans la Ville rose. « J’ai grandi dans un petit village près de Bucarest et j’ai passé ma vie à manger les fruits et légumes du jardin de mes parents », raconte cette inconditionnelle des tomates. Un luxe qu’elle n’avait plus en débarquant à Toulouse.

Alors, comme presque tout le monde, elle a pris son cabas et mis le cap sur les rayons d’un supermarché. Et là, grosse surprise ; « J’ai été vraiment étonnée par la différence de goût », assure Octavia. Dans son quartier, du côté de Saint-Michel, elle a aussi vu pas mal de jardins à l’abandon. « Typiquement, il y a des quadras qui, entre le travail et les enfants, n’ont pas le temps de s’en occuper », relève Octavia qui a ruminé sans le savoir son idée de « co-jardinage urbain ».

37 jardins ressuscités

Il a suffi d’un hackathon de trois jours, en septembre dernier, pour faire naître adoptematomate.com. Et, en quelques mois, une centaine de jardiniers bichonnent, en équipe, 37 jardins toulousains. « Il n’y a aucun échange d’argent entre eux, l’idée c’est de créer du lien social et des échanges. » Toutes les cultures sont acceptées, du potager au verger en passant par les plantes médicinales et aromatiques. Octavia anime sa communauté grâce à des ateliers et sa plateforme Internet avec des conseils pratiques.

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Pour vivre d’adopte ma tomate, elle envisage de proposer des projets de co-jardinage à des bailleurs sociaux, collectivités ou copropriétés. Elle a des contacts à Nice, Lille ou encore Lyon et son projet, porté par l’air du temps, commence à tracer son sillon hors de Toulouse.