VIDEO. Caméra au poing, ils partent en guerre contre la malbouffe
DOCUMENTAIRE•Réalisé par deux Malouins, le film «Food Transition» veut montrer les bons exemples d’agriculture...Camille Allain
L'essentiel
- Un couple habitant à Saint-Malo prépare un grand documentaire sur l’alimentation, intitulé Food Transition. Il fait l’objet d’une campagne de financement participatif.
- Stéphanie Valloatto et Cyrille Blanc ont emmené leurs deux filles lors des premiers tournages.
- Ils espèrent faire de leur documentaire « une référence » sur le sujet de l’alimentation.
Ils rêvent de voir leur film embrasser le même succès que Demain. Installés à Saint-Malo, Stéphanie Valloatto et Cyrille Blanc se sont lancés dans une ambitieuse aventure qui les a déjà menés aux Etats-Unis et aux quatre coins de France. Le couple de réalisateurs travaille actuellement sur le documentaire de sa vie. « On veut sortir de la malbouffe qui nous rend malade. Est-ce qu’on va continuer dans cette voie ? On aimerait laisser un avenir meilleur à nos enfants », témoigne Stéphanie Valloatto, déjà remarquée pour son film sur le métier de caricaturiste sorti en 2014, quelques mois avant le massacre à Charlie Hebdo.
Intitulé Food Transition, ce nouveau projet est actuellement soumis à une campagne de financement participatif et vise l’ambitieux objectif de réunir au moins 100.000 euros. « On ne veut pas pondre un film de plus sur l’alimentation. On veut plutôt faire un film référence qui puisse être diffusé dans les cinémas, dans les écoles, dans les professions agricoles. Il y a un vrai travail d’éducation à faire », poursuit Cyrille Blanc.
« Montrer le meilleur »
Plutôt que de dresser un constat hyper alarmiste de la situation des sols ou de la souffrance animale, le couple de Bretons préférerait « montrer le meilleur pour susciter l’envie d’évoluer ». Avec leurs deux filles, ils ont traversé l’Atlantique pour visiter les installations d’Organic Valley, coopérative de fermes bios installées aux Etats-Unis. « On nous prend parfois pour des dingues à vouloir changer le modèle. Mais qui il est le fou ? Celui qui pollue les sols et les animaux ou ceux qui tentent de faire changer le monde ? », s’interroge le réalisateur.
De la cuisine centrale de Toulouse au petit producteur d’Ossau Iraty (fromage de brebis basque) en passant par le maraîcher de Saint-Méloir-des-Ondes chez qui elle se fournit en légumes, la famille a déjà bien balisé son projet.
Le festival de Cannes, « le rêve ultime »
Le tournage devrait se tenir cet été pour au moins trois mois afin de présenter le film dans les plus grands festivals de cinéma, y compris Cannes. « Ce serait le rêve ultime », admet Cyrille Blanc. Avant de conclure. « Ce film, ce ne sera peut-être qu’une goutte d’eau mais on aimerait qu’il serve d’étincelle. Et que tout ce qu’on montrera devienne le nouveau modèle ».
En une semaine, le projet a déjà récolté 25.000 euros de financement. Un bon début.