Fessenheim: Des élus demandent à Sébastien Lecornu de repousser la fermeture de la centrale jusqu'en 2021
NUCLEAIRE•Treize élus alsaciens ont écrit au secrétaire d'Etat à la Transition écologique, demandant de ne pas fermer la centrale haut-rhinoise avant 2021...A.I. avec AFP
Un courrier envoyé quelques semaines après l'installation d'un comité de pilotage pour la reconversion du site nucléaire de Fessenheim. Comité à l’ouverture duquel, le secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la transition écologique et solidaire Sébastien Lecornu avait réaffirmé la fermeture de la doyenne des centrales françaises, installée dans le Haut-Rhin en Alsace. Celle-ci doit s’arrêter définitivement d’ici à janvier 2019 au moment de la mise en place de l’EPR de Flamanville dans la Manche.
« Plus respectueux pour les salariés »
Mardi, 13 élus alsaciens ont indiqué vouloir un report. Ils ont écrit au secrétaire d’Etat pour lui demander de ne pas fermer la centrale nucléaire de Fessenheim avant 2021, un calendrier qu’ils estiment « plus respectueux des salariés de la centrale ».
Sur le site alsacien travaillent aujourd’hui 800 salariés EDF mais aussi 330 entreprises sous-traitantes. Soit un total de 2.000 emplois directs et indirects.
« « Nous vous demandons de ne pas procéder à la fermeture (…) avant la fin des autorisations d’exploiter actuelles, soit à juillet 2021 pour la tranche une et avril 2023 pour la tranche 2 ». »
Les élus alsaciens proposent au secrétaire d’Etat « des délais, plus respectueux des salariés de la centrale » qui « permettront de définir collectivement et sereinement les projets et dispositifs indispensables au maintien d’une ambition industrielle en Alsace ».
Les élus soulignent que « l’année 2021 constitue un horizon minimal, mieux acceptable par l’ensemble des acteurs mobilisés » dans le dossier.
Le courrier est cosigné par le président de la région Grand Est Jean Rottner (LR), la présidente du conseil départemental du Haut-Rhin Brigitte Klinkert (LR), les députés LR Jacques Cattin, Raphaël Schellenberger et Eric Straumann, les sénateurs Jean-Marie Bockel (Union centriste), René Danesi (LR) et Catherine Troendle (LR).
Parmi les signataires figurent également les maires de Fessenheim, Claude Brender, et de Colmar, Gilbert Meyer (LR).