Rennes: Des frigos en libre-service pour lutter contre le gaspillage alimentaire
INITIATIVE•Trois FrigoTroc sont en cours d’installation dans la capitale bretonne…Jérôme Gicquel
L'essentiel
- Trois frigos solidaires viennent d’être installés à Rennes.
- Les habitants peuvent y déposer des aliments afin de réduire le gaspillage alimentaire.
- L’association Bug espère installer des FrigoTroc dans tous les quartiers de la ville.
Très en vogue à Berlin et au Québec, les frigos en libre-service débarquent en France. Après Paris qui a inauguré en juin son premier frigo solidaire, c’est au tour de Rennes de franchir le pas.
A l’initiative de l’association Bug, trois FrigoTroc sont en cours d’installation dans la capitale bretonne. Le premier a été inauguré mardi dans les locaux du centre de formation Askoria, le second le sera jeudi à la conciergerie Au P’tit Blosneur dans le quartier du Blosne et un troisième verra le jour à la MJC de Bréquigny.
L’idée est toute simple et reprend le principe des bibliothèques de rue : mettre un frigo à la disposition des habitants afin qu’ils déposent des aliments ou qu’ils piochent dedans gratuitement. « Le projet vise à lutter contre le gaspillage alimentaire. Plutôt que de jeter les aliments qu’ils ne consomment à la poubelle, les habitants ont la possibilité de les déposer dans un frigo. Cela favorise aussi l’entraide », assure Raphaël Mady, coordinateur de l’association Bug.
Des règles d’hygiène très strictes
Une fois les aliments déposés, rien n’est laissé au hasard pour éviter tout risque de contamination alimentaire. « Il y a un cahier des charges très précis pour garantir la traçabilité des aliments. Sur chaque produit, les personnes doivent inscrire leur nom et la date du dépôt. Des bénévoles sont ensuite chargés de vérifier la qualité des produits ainsi que l’état de propreté du frigo », souligne Raphaël Mady.
Compte tenu de ces contraintes, il est interdit de déposer de la viande, du poisson ou des produits laitiers dans les frigos. Les fruits, les légumes et les produits frais conditionnés et non ouverts sont par contre acceptés tout comme les produits secs, qui sont conservés dans un garde-manger à côté.
Le projet sur les rails, l’association Bug espère que d’autres FrigoTroc pousseront bientôt aux quatre coins de la ville. « Quand on aura suffisamment de points de collecte, on pourra alors envisager une collecte auprès des commerçants », assure Raphaël Mady.