Australie: Des scientifiques réussissent une transplantation de corail sur la Grande barrière
ENVIRONNEMENT•Les chercheurs se disent optimistes quant à la possibilité d’utiliser leur technique à grande échelle…20 Minutes avec agences
La nouvelle est encourageante. Des scientifiques ont réussi à élever du corail de la Grande barrière en Australie et à le transplanter dans une autre zone de ce joyau du patrimoine mondial. Ce projet leur donne l’espoir de restaurer les écosystèmes endommagés à travers le monde.
Les chercheurs de l’Université australienne Southern Cross, qui ont rendu publique leur étude dimanche, ont collecté fin 2016 de grandes quantités d’ovules et de sperme de coraux à Heron Island, au large de la côte orientale. Ils ont produit des quantités massives de larves qu’ils ont ensuite transplantées dans des zones endommagées de la Grande barrière. Huit mois plus tard, les scientifiques ont constaté que le corail juvénile avait survécu et grandi.
Cette méthode avait été testée auparavant avec succès aux Philippines sur un récif fortement endommagé par la pêche à la dynamite. Elle est différente de celle utilisée actuellement dite du « jardinage corallien » qui consiste à casser des branches de corail sain pour les réimplanter sur des récifs, dans l’espoir qu’elles repousseront, ou de l’élevage de corail dans des pépinières.
« Une pertinence internationale »
La technique pourrait donc être utilisée à grande échelle. « La réussite de cette nouvelle recherche ne s’applique pas seulement à la Grande barrière de corail, elle a potentiellement une pertinence internationale, a déclaré Peter Harrison, directeur des recherches. Elle montre qu’on peut restaurer et réparer des populations coralliennes endommagées, dans des endroits où la production naturelle de larves a été compromise ».
Car la Grande barrière qui s’étend sur environ 345.000 km2 le long de la côte australienne est en grand danger. Elle est menacée par la récurrence de graves épisodes de blanchissement de ses coraux provoqués par le réchauffement climatique, par les activités industrielles ou agricoles ou encore par l’acanthaster pourpre, une étoile de mer invasive.