MERUn Antibois crée une ancre pour sauver les posidonies et les fonds marins

Antibes: Il crée une ancre pour sauver les posidonies et les fonds marins

MERCes plantes aquatiques sont en danger dans la mer Méditerrannée...
Mathilde Frénois

Mathilde Frénois

L'essentiel

  • Antoine Canu a créé des ancres qui ne font pas levier sur le sol.
  • Il a interpellé le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot sur la question de la désertification des fonds marins.

Il en avait assez de « labourer » les fonds marins. A bord de son bateau qu’il fait voguer au large d’Antibes, Antoine Canu a créé une nouvelle ancre, appelée Ancr'Eco. Son invention permet de ne pas détruire la faune marine, et particulièrement les posidonies, des plantes aquatiques en danger dans la Méditerranée.

« Quand on lance l’ancre, ses pointes pénètrent dans le sol pour amarrer le bateau. L’ancre classique se bloque et fait levier. Dès qu’on la remonte, elle arrache tout ce qui est au dessus : la posidonie et les petites roches, explique-t-il. Pourtant, c’est là que démarrent la vie sous-marine et la chaîne alimentaire. »



Un système mécanique

Depuis dix ans, à force de tests et d’ajustements du prototype, Antoine Canu a mis au point un engin capable de laisser intact le sol marin. « Mon ancre dispose d’un système mécanique. Quand on la remonte, elle se met à la verticale pour faire ressortir les pointes à l’inverse de leur pénétration dans le sol. » L’inventeur antibois commercialise son ancre à partir de 380 euros pour des bateaux jusqu’à 18 m.

Pour tenter de lutter contre la désertification des fonds marins, Antoine Canu a interpellé le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot. « Chaque année, 25.000 bateaux sont vendus par an. C’est autant d’ancres mauvaises pour la posidonie », estime celui qui espère un changement dans la législation afin que les plaisanciers s’équipent. Sa demande est, pour le moment, restée sans réponse.