ENERGIEA la Cop 23, une vingtaine de pays renoncent au charbon

Cop23 : Une vingtaine de pays renoncent au charbon

ENERGIEParmi les membres de «l'Alliance pour la sortie du charbon», engagés à éliminer graduellement leurs centrales, figurent l'Angola, la Belgique, la France, l'Italie... Mais aussi des Etats américains et canadiens….
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Grande-Bretagne, Canada, Mexique… Vingt pays ont annoncé la création d’une alliance pour sortir du charbon, jeudi à la conférence climat de l’ONU à Bonn, une manière de répondre au credo proénergies fossiles de l’administration Trump.

Avec des Etats américains

Parmi les membres de « l’Alliance pour la sortie du charbon », engagés à éliminer graduellement leurs centrales, figurent l’Angola, la Belgique, la France, l’Italie, les îles Marshall, le Portugal, le Salvador, mais aussi des Etats américains et canadiens (Washington, Alberta…).

« Le marché a changé, le monde a changé, le charbon ne reviendra pas », a dit Catherine McKenna, ministre canadienne de l’Environnement, à l’origine de l’initiative avec le Royaume-Uni.

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Cependant les pays de cette alliance représentent une part minime de la consommation charbonnière mondiale. La Chine, les Etats-Unis, la Russie ou l’allemagne, soit les principaux pays ayant recours aujourd’hui au charbon, n’ont pas rejoint cette coalition.

Première source d’électricité dans le monde

En Europe, le charbon est associé à la prospérité allemande et reste perçu comme incontournable en plein « virage énergétique » décidé en 2011 en Allemagne et marqué par l’abandon du nucléaire d’ici à 2022.

Le charbon, première source d’électricité dans le monde (40 %) mais énergie la plus dommageable pour le climat et la qualité de l’air, est au coeur de la bataille contre le réchauffement de la planète.

« Cette alliance est un signal positif de l’élan mondial contre le charbon, » a réagi Jens Mattias Clausen de Greenpeace. « Mais cela met aussi en évidence les gouvernements à la traîne ».

Les Etats-Unis à contre-courant ?

A Bonn jeudi, l’administration Trump, qui a choisi de retirer son pays de l’accord de Paris contre le réchauffement, s’est dite « engagée » à limiter les émissions de gaz à effet de serre, à condition que cela ne menace pas la sécurité énergétique ou la compétitivité américaine. « Les principes qui nous guident sont un accès universel à une énergie sûre et abordable, et des marchés ouverts et compétitifs promouvant l’efficacité et la sécurité énergétique, pas seulement pour les Etats-Unis et à travers le monde, » a ditJudith Garber, secrétaire d’Etat adjointe envoyée par Washington.

A cette fin, « nous souhaitons soutenir les énergies les plus propres, les plus efficientes, quelles qu’en soient les sources », a-t-elle dit. Judith Garber s’exprimait trois jours après l’organisation à Bonn par la Maison Blanche d’une présentation sur l’utilité des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz). Un événement critiqué au sein d’un forum où les défenseurs du climat contestent notamment la possibilité de charbon « propre ».