GIEC: Macron appelle l'Europe à «compenser» le manque de financements après le retrait américain
ONU•« La France sera au rendez-vous », a assuré le président français…20 Minutes avec AFP
Le président français Emmanuel Macron a appelé ce mercredi l’Europe à compenser le manque de financements du Groupe d’experts du climat (GIEC) de l’ONU, lié au retrait américain.
Le GIEC, chargé de produire une synthèse régulière des connaissances, « est aujourd’hui menacé par la décision des Etats-Unis de ne pas garantir les financements », a dit Macron à la tribune de la COP23 à Bonn.
« Je souhaite donc que l’Europe se substitue aux Américains et je veux vous dire que la France sera au rendez-vous ». « Je souhaite que le maximum d’Etats européens puissent, à nos côtés, tous ensemble, compenser la perte de financements américains, mais je peux vous garantir qu’à partir de 2018, pas un centime ne manquera au GIEC pour fonctionner et continuer à éclairer nos décisions », a-t-il déclaré, applaudi par l’assemblée.
Deux millions de dollars de financement américain en 2016, contre zéro cette année
Selon l’Union of Concerned Scientists (UCS), un groupe américain indépendant de scientifiques et de citoyens, les Etats-Unis, qui ont toujours largement contribué à financer le GIEC, sont passés d’un financement de près de 2 millions de dollars en 2016 à zéro cette année (sur un budget total d’environ 5 millions). Intervenue juste avant le président français, la chancelière allemande Angela Merkel a réaffirmé l’engagement de son pays dans la lutte contre le réchauffement, mais admis ses difficultés à résoudre la question du recours au charbon.
« Cette question joue un rôle central dans les pourparlers actuels sur la constitution d’un gouvernement (de coalition en Allemagne). (…) Il s’agit aussi de questions sociales et d’emplois, lorsque par exemple il est question de réduire le charbon », a-t-elle dit. Après la COP23, la France organise le 12 décembre à Paris un sommet climat, pour les deux ans de l’adoption de l’accord contre le réchauffement. Une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement sont invités - mais « pour l’instant » pas Donald Trump, selon l’Elysée.