ANIMAUXUne nouvelle espèce rare d’orang-outan découverte en Indonésie

Indonésie: Une nouvelle espèce rare d'orang-outan découverte sur l'île de Sumatra

ANIMAUXIl s’agit également de la première nouvelle espèce de grands singes confirmée par la science depuis 1929…
Une maman orang-outan
Une maman orang-outan - GUILLAUME SOUVANT / AFP
20 Minutes avec AFP

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Une nouvelle espèce d’orang-outan a été découverte sur l’île de Sumatra en Indonésie, ont annoncé ce jeudi des scientifiques. Ces derniers ont souligné que leur petit nombre en fait l’un des grands singes les plus menacés d’extinction sur la planète.

Il s’agit également de la première nouvelle espèce de grands singes confirmée par la science depuis la découverte en 1929 d’un nouveau bonobo en République démocratique du Congo, précisent ces biologistes dont les travaux sont publiés dans la revue américaine Current Biology.

« Ce n’est pas tous les jours qu’on trouve une nouvelle espèce de grands singes, ce qui rend cette découverte très excitante », se réjouit Michael Krutzen, de l’université de Zurich en Suisse.

Un orang-outan baptisé Tapanuli

Ce nouvel orang-outan, baptisé Tapanuli (Pongo tapanuliensis) vit dans la région de Batang Toru dans le nord de Sumatra, et sa population est estimée à 800 membres environ. Cette découverte porte à trois le nombre d’espèces d’orang-outan connues.

C’est en 1997 que des chercheurs de l’université nationale australienne ont découvert la piste de cette population isolée à Batang Toru. Les premiers indices de la spécificité des Tapanuli ont été observés sur le squelette d’un mâle adulte tué en 2013. Quand les scientifiques ont examiné le crâne et les dents, ils ont constaté certains traits uniques comparativement aux autres orangs-outans.

Risque élevé d’extinction

« Les orangs-outans de Batang Toru semblent être les descendants directs des premiers orangs-outans qui avaient migré d’Asie continentale et constituent de ce fait la plus ancienne lignée de ces singes », relève Alexander Nater, de l’université de Zurich, un des co-auteurs de la découverte. Mais ces orangs-outans sont particulièrement vulnérables, mettent en garde ces scientifiques.

« Si seulement huit de ces 800 animaux restant étaient tués ou retiré du groupe chaque année, l’espèce pourrait disparaître », estiment-ils. « Sans des mesures rapides pour protéger leur habitat forestier qui se réduit rapidement, ces orangs-outans pourraient disparaître en quelques décennies », prévient Matt Nowak qui a supervisé l’étude au SOCP.

Selon des estimations officielles, la superficie des forêts constituant le principal habitat de tous les orangs-outans de Sumatra a été réduite de 60 % entre 1985 et 2007 en raison de l’exploitation forestière, des concessions minières et des plantations agricoles.