VIDEO. Strasbourg: Mais que va devenir le sapin de Noël qui s'est brisé en deux ?
NOËL•Le grand sapin de Noël s’était brisé en deux lors de son chargement. A l'heure ou un nouveau sapin va être installé place Kléber, qu'est devenu le premier arbre qui a cassé ?Gilles Varela
L'essentiel
- Le grand sapin va finalement être mis en place ce lundi place Kléber à Strasbourg.
- L’ONF explique ce que va devenir l’arbre initialement choisi et qui s’était cassé lors du chargement il y a une semaine.
Enfin le voilà ! Dès lundi neuf heures, le grand sapin de Noël, celui qui va trôner place Kléber pendant les fêtes de fin d’années, celui qui sera de toutes les photos souvenirs et des selfies, va être mis en place au cœur de la ville. Un moment important pour les Strasbourgeois… et sous la plus grande vigilance des équipes techniques car un nouveau « drame » ne serait pas permis.
Car comment oublier l’incroyable mésaventure du « premier » arbre qui s’est brisé en deux il y a tout juste une semaine, lors de son chargement sur le camion ? Un « fait d’hiver » comme l’a poétiquement indiqué un lecteur de 20 Minutes, un incroyable « gâchis » pour de nombreux autres « amoureux de la nature » qui ont fait part de leur indignation sur les réseaux sociaux.
Petit lifting pour le nouveau sapin
Certains étant prêts à renoncer à avoir un sapin cette année, un autre proposant de laisser un sapin pousser sur place, et enfin, plus nombreux, ceux qui déplorent voir un arbre de « 180 ans, coupé pour faire beau quelques semaines »… Mais alors, quel sort lui a été réservé ?
Selon les dernières informations, il aurait été débité sur place pour délivrer le camion sur lequel il était tombé lors du chargement. Les branches ont été coupées et seront utilisées en partie pour « arranger » le nouvel arbre, qui nécessite, comme chaque année, un petit lifting avec un ajout de branches supplémentaires. Elles sont d’ailleurs déjà arrivées à Strasbourg.
La grume de l’arbre, c’est-à-dire le tronc sans les branches, sera vendue en bois « mauvaise qualité D », précise l’ONF. Il servira par exemple à faire du bois pour des palettes ou des coffrages sur les chantiers. Au pire, il sera vendu en bois énergie ou chauffage.
Un critère purement esthétique
Un triste destin pour le roi de la forêt qui au passage n’avait pas 180 ans mais 75, comme le précise l’ONF ? Pas vraiment. Les 25 sapins qui ont été choisis ces dernières années pour Strasbourg proviennent de forêts d’exploitation vosgiennes qui sont gérées au quotidien par l’ONF. Du massif du Donon plus précisément, qui compte à lui seul près de 10 millions d’arbres, selon une évaluation de l’ONF.
« Le sapin de Noël est choisi sur un critère purement esthétique, ces arbres ne sont pas commercialisables. Ils ont trop de branches, et donc trop de nœuds, ce n’est pas un bois noble », explique Sylvain Leblond de l’ONF. La filière bois, à qui cette dernière vend les arbres dont elle gère l’exploitation, nécessite des sapins au tronc de taille moyenne, dont la circonférence avoisine les 40 à 50 cm. Bien loin des 90 cm du sapin « de Noël » qui a cédé.
La filière privilégie les arbres âgés d’une quarantaine d’années, plus adaptés au matériel dont disposent les scieries, et donc plus rentable. Des arbres à l’opposé du grand sapin de Noël. « D’ailleurs, précise Sylvain Leblond, certains arbres remarquables sont répertoriés et accompagnés, ils sont intouchables et suivis pour des raisons de biodiversité car de nombreuses espèces vivent autour, ils servent aussi à la beauté du paysage mais aussi au maintien du patrimoine génétique des arbres la forêt. » Nous voilà donc rassuré et rendez-vous lundi dès neuf heures, si tout se passe bien, pour l’implantation du sapin 2017…