ENVIRONNEMENTLa Bretagne en bonne voie pour obtenir son troisième parc naturel régional

La Bretagne en bonne voie pour obtenir son troisième parc naturel régional

ENVIRONNEMENTLa Côte d’Emeraude et la Rance pourraient être mieux protégées…
Camille Allain

Camille Allain

Le dossier était envasé, ensablé, noyé. Trouvez le jeu de mots qui vous plaira. La création d’un troisième parc régional naturel a pourtant refait surface en Bretagne. Réunis en assemblée jeudi et vendredi, les élus régionaux ont voté à l’unanimité en faveur de ce futur espace protégé englobant 75 communes de la Côte d’Emeraude et des bords de Rance. Il pourrait être le troisième et dernier de la région, après le parc d’Armorique en 1969 et le golfe du Morbihan en 2014.

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Depuis la première étude d’opportunité réalisée en 2008, beaucoup d’encre a coulé au sujet de ce parc. « Les discussions étaient âpres », admet le conseiller régional chargé de l’environnement Thierry Burlot. Depuis des années, le dossier était bloqué autour d’une seule question: Comment lutter contre l’envasement de la Rance ?

Généré par les grandes marées et accentué par la présence de l’usine marémotrice d’EDF, le dépôt de sédiments inquiète de plus en plus les autorités locales. « C’est un vrai problème car les enjeux sont nombreux. La préservation de l’environnement, bien sûr, mais aussi la navigabilité. On ne peut pas priver Dinan de son lien fluvial avec Saint-Malo », poursuit le conseiller régional.

Près de 4 millions de mètres cubes de vase

Pour donner leur accord, de nombreux élus du territoire demandaient à ce que la création du parc régional naturel aille de pair avec le désenvasement du cours d’eau. Jeudi soir, les conseillers se sont mis d’accord sur ce point. Un grand plan évalué à dix millions d’euros devrait permettre d’ôter 50.000 m3 de vase par an pendant cinq ans. Exploitant du barrage, EDF devra y participer à hauteur de quatre millions d’euros.

Le cimetière de bateaux de Quelmer, sur les bords de Rance.
Le cimetière de bateaux de Quelmer, sur les bords de Rance. - C. Allain / 20 Minutes

De la vase, il en restera. Une étude évaluait à près de quatre millions le nombre de mètres cubes de sédiments, qui s’entassent parfois sur sept mètres de profondeur sous l’eau. Mais ce premier traitement devrait permettre au parc naturel régional « Rance Côte d’Emeraude » de voir le jour assez rapidement, sans doute d’ici 2020. « Ce parc, c’est une formidable opportunité de protéger cet espace fragile », estime Thierry Burlot.

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Ce label permettra notamment d’encadrer la construction de zones industrielles et artisanales et de préserver le foncier, comme ce fut le cas dans le golfe du Morbihan. Là-bas, la création du parc aura pris 14 ans. Mais elle aura sans doute permis à ce joyau du sud Bretagne d’échapper à une poussée immobilière incontrôlée.