RESOLUTIONLe mystère de la disparition du tigre de Tasmanie enfin percé?

Australie: Le mystère de la disparition du tigre de Tasmanie enfin percé?

RESOLUTIONLa disparition du tigre de Tasmanie du continent australien fut probablement provoquée par la sécheresse, ont annoncé ce jeudi des scientifiques…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les chasseurs aborigènes ou les chiens sauvages ne seraient pas à l’origine de la disparition du tigre de Tasmanie. Selon une étude publiée cette semaine par le Journal of Biogeography, le mystérieux marsupial, également connu sous l’appellation thylacine, aurait totalement disparu du continent australien il y a environ 3.000 ans à cause de la sécheresse.

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Hypothèses et croyances

Le thylacine avait résisté sur l’île de Tasmanie, dans le sud de l’Australie, jusqu’en 1936. A cette date, le dernier spécimen connu était mort dans un zoo de Hobart. Les autres tigres de l’île avaient été exterminés par la chasse intensive.

Sur le continent, les scientifiques estimaient jusqu’à présent que l’animal avait été victime des chiens sauvages - ou dingos - introduits par les navigateurs il y a à peu près 3.500 ans. Mais il n’y a jamais eu de dingos en Tasmanie.

Une autre théorie suggérait que les chasseurs aborigènes avaient eu raison du tigre de Tasmanie, l’un des animaux les plus mythiques de l’Australie.

Certains refusent de croire que ce marsupial, qui ressemble à un chien et présente des rayures sur le dos, a réellement disparu.Ils signalent régulièrement sa présence sur des sites dédiés, mais celle-ni n’a jamais été vérifiée.

Le système météorologique El Nino en cause

Les chercheurs du Centre d’ADN ancien (ACAD) de l’Université d’Adélaïde ont créé la plus importante base de données d’ADN de thylacine existant à ce jour, avec 51 nouvelles séquences de génome, et s’en sont servi pour étudier l’évolution des populations à travers l’Histoire.

« L’ADN ancien nous raconte que l’extinction fut rapide sur le continent, par le résultat de facteurs intrinsèques comme la consanguinité et la perte de diversité génétique », écrit Lauren White.

Jusqu’à 3.000 ans en arrière, une population importante et diversifiée de tigres vivait dans le sud de l’Australie. Puis, des sécheresses provoquées par lesystème météorologique El Nino ont vraisemblablement décimé les populations, selon les chercheurs.

« On a aussi trouvé des signes d’effondrement de la population et de perte de la diversité génétique en Tasmanie à la même période », explique Jeremy Austin, directeur adjoint du ACAD.

« La Tasmanie a dû être protégée dans une certaine mesure de ce climat plus chaud et plus sec par sa pluviométrie plus importante, mais il apparaît que cette population a aussi subi les effets d’El Nino avant de s’en remettre ».

Le courant équatorial El Nino est périodique et provoque des hausses de température dans le Pacifique. En Australie, il peut provoquer des sécheresses dans des endroits normalement humides.