Captivité: Ségolène Royal reporte la décision sur le sort des delphinariums
PARC ZOOLOGIQUE•L’arrêté définissant les règles de fonctionnement des établissements détenant des cétacés devait paraître ce mardi, mais la ministre de l’Environnement a décidé de faire un nouveau tour de table avec les ONG pour accoucher d’un texte plus ambitieux…Fabrice Pouliquen
Il n’y a toujours pas de décision prise concernant le sort des delphinariums. L’arrêté sur « les règles de fonctionnement des établissements détenant des cétacés » devait être publié ce mardi au Journal officiel après 20 mois de discussions.
« Un arrêté plus ambitieux »
Mais la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a décidé de repousser la publication, indique ce mardi Le Parisien. Elle a décidé de « refaire un tour de table avec les ONG pour obtenir un arrêté plus ambitieux », indique son cabinet.
Une annonce qui laisse perplexe la fondation Droit animal, éthique et sciences (LFDA). « C’est porteur d’espoir, indique Florian Sigronde, chargé de mission au sein de l’ONG. Nous militons pour la fin de la captivité des orques et des dauphins dans les parcs zoologiques. Les conditions dans les delphinariums ne permettent pas aux animaux d’exprimer leurs besoins comportementaux, physiologiques et psychologiques. »
Or l’arrêté qui s’apprêtait à être publié accédait à plusieurs demandes des ONG, qui ont participé à la réflexion, mais n’allait pas jusqu’à interdire les delphinariums. « Nous avons obtenu l'augmentation des volumes de bassin, indique Florian Sigronde. Ou encore la fin des programmes d’interactions entre les animaux et le public, ce que fait par exemple Marineland en proposant aux visiteurs, au prix de 72 euros, de passer une demi-heure dans les bassins au contact des dauphins. »
Que des avancées minimales jusque-là ?
Mais pour Florian Sigronde, il ne s’agit finalement que d’avancées minimales. « Nous ne savons pas ce que Ségolène Royal entend par "texte plus ambitieux", mais si cela signifie la fin des delphinariums, nous sommes bien sûr pour. »
Le hic, c’est que les présidentielles approchent à grand pas. La fondation Droit animal, éthique et sciences (LFDA) craint alors qu’aucune décision ne soit prise d’ici l’arrivé d’un nouvel exécutif, « et les 20 mois de travail n’auraient alors servi à rien », lance Florian Sigronde.