Climat: Les «phénomènes extrêmes» vont se poursuivre en 2017, avertit l'ONU
ETUDE•Selon de nouvelles études, le réchauffement des océans pourrait être encore plus prononcé que prévu...20 Minutes avec agences
Records de température, réduction de la banquise, augmentation du niveau de la mer, réchauffement des océans… Après 2016, les conditions météorologiques et climatiques extrêmes se poursuivent en 2017.
A l’occasion de la Journée météorologique mondiale, qui se tient ce jeudi, l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’agence spécialisée de l’ONU, tire la sonnette d’alarme dans sa déclaration annuelle sur l’état du climat mondial.
Réchauffement des océans
« Ce compte-rendu confirme que l’année 2016 est la plus chaude jamais enregistrée : la hausse de la température par rapport à l’époque préindustrielle atteint, chose remarquable, 1,1°C, soit 0,06°C de plus que le record précédent établi en 2015 », a souligné le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, dans un communiqué.
Et d’après l’OMM, « des études nouvellement publiées (…) donnent à penser que le réchauffement des océans pourrait être encore plus prononcé qu’on ne le croyait ». En effet, l’an dernier, les températures de surface de la mer ont été les plus élevées jamais constatées.
Records de concentrations de CO2
Les données provisoires dont dispose l’ONU révèlent en outre que le rythme d’accroissement des concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone (CO2) n’a pas ralenti.
Au contraire, « les concentrations de CO2 dans l’atmosphère ne cessent de battre de nouveaux records, ce qui atteste de plus en plus clairement de l’influence des activités humaines sur le système climatique ».
« Nous avançons maintenant en territoire inconnu »
Enfin, après le phénomène climatique El Nino de 2016, « nous assistons aujourd’hui à d’autres bouleversements dans le monde que nous sommes bien en peine d’élucider : nous touchons ici aux limites de notre savoir scientifique concernant le climat et nous avançons maintenant en territoire inconnu », souligne David Carlson, directeur du Programme mondial de recherche sur le climat.
Pour rappel, le phénomène El Nino se traduit par une hausse de la température de l’océan Pacifique, provoquant des sécheresses et des précipitations supérieures à la normale. Ainsi, durant l’hiver 2016, l’Arctique a connu au moins trois fois l’équivalent polaire d’une vague de chaleur, avec des jours proches du dégel, selon l’OMM.
Des conséquences à grande échelle
A plus grande échelle, ces changements modifient les régimes de circulation océanique et atmosphérique. Avec à la clé, des conséquences sur les conditions météorologiques d’autres régions du monde.
Ainsi, le Canada et une grande partie des Etats-Unis ont par exemple bénéficié d’une météo habituellement clémente. D’autres régions, dans la péninsule arabique et en Afrique du Nord, ont à l’inverse enregistré des températures anormalement basses début 2017.