Salon de l'agriculture: A chaque région sa vache
MEUH•« 20 Minutes » a mis ses bottes et est parti à la rencontre des (vraies) stars du Salon de l’agriculture…De nos bureaux régionaux
Après l’homme politique en campagne, c’est elle qui attire les caméras au Salon de l’agriculture : la vache. D’ailleurs, Fine, une bretonne pie noir, est l’égérie de l’édition 2017. Présent dans toute la France grâce à ses rédactions, 20 Minutes vous présente la vache de votre région.
Fine, la star bretonne du salon
Les visiteurs du Salon de l’agriculture n’auront d’yeux que pour elle à partir de samedi. L’égérie de cette 54e édition risque également d’être très courtisée pendant toute la semaine par les candidats à l’élection présidentielle, qui devraient être nombreux cette année à venir tâter le cul des vaches Porte de Versailles.
Pour l’habituer à la foule, Fine, qui pèse 450 kilos, a également eu le droit ces dernières semaines à venir au contact des clients du Gaec des Sept Chemins à Plessé les jours de vente directe. « Comme elle n’a jamais été au salon, cela lui permet de s’habituer un peu à voir du monde », assure Cédric Briand, l’un des trois associés du Gaec. « Mais on ne la forcera pas à prendre des photos si elle ne veut pas », poursuit-il.
>> Pour savoir comment séduire Fine, c’est par là.
Dynamo, la Vosgienne
Avec son joli veau Manioc, Dynamo la Vosgienne a une sacrée classe. D’autant que la vache de Lièpvre, à la frontière du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, est une des toutes premières vaches à viande de sa race à participer au grand rendez-vous de la porte de Versailles.
Le défi des dernières semaines avant le Salon pour les éleveurs : jouer les dresseurs. « Manioc est né en septembre et il y a encore trois mois, c’était Speedy Gonzales, rigole Laurent Walter. Il a fallu le rendre copain, l’habituer à l’homme, le nourrir à la main. » Avec des promenades à la main également quotidiennes, depuis le dégel, début février…
>> La suite des aventures de Dynamo et Manioc par ici.
Everest, le taureau de l’Aubrac
Lorsqu’on a un père qui s’appelle Ben-Hur et une mère Bergère, on a un pedigree prémonitoire pour participer au concours général agricole du salon de la porte de Versailles. Surtout quand on pèse 1.210 kilos et qu’on a une belle robe fauve.
Elevé au cœur de l’Aveyron, le bien nommé Everest a des arguments pour défendre les couleurs de ses congénères de la race aubrac à Paris. Il a même de solides arguments qui ont déjà séduit les membres du Salon de l’Agriculture l’an dernier puisqu’ils l’ont fait champion de sa catégorie.
>> Son portrait racé est par là.
Féline, la Blanc-Bleu du Nord
Lavée, peignée, bichonnée. Féline est la nouvelle « miss » de la ferme (EARL) Roetynck, à Vieux-Berquin dans les Flandres. Cette vache de sept ans est partie défendre ses chances à Paris, au concours de la race blanc bleu, au salon de l’Agriculture.
Fille d’une ex-championne du salon (Urbine), Féline a tout pour plaire. Avec sa croupe hypertrophiée (une particularité génétique), et sa robe tachetée gris-bleuté, elle représente bien cette race à viande belge et nordiste.
>> Pour tout savoir sur la croupe hypertrophiée de Féline, cliquez ici.
Incognito, le Girondin qui ne passe pas inaperçu
L’an passé, Cerise, une bazadaise, était l’égérie du salon. Si la race emblématique du sud Gironde ne sera pas le porte-drapeau cette année, on pourra tout de même admirer Incognito, 3 ans, l’un des plus beaux taureaux de Richard Beziat. « La race bazadaise est une race à viande, on s’attache surtout à regarder la finesse de son squelette », explique l’éleveur au Houga (Gers).
Si l’os doit être le plus fin possible, l’animal ne doit pas être trop maigre pour autant. « Pour le salon, on nourrit notre animal depuis 5-6 mois avec un régime particulier, pour qu’il soit en forme, sans être gras. » Incognito est également chouchouté depuis quelques jours. « On le lave et on le brosse quotidiennement pour qu’il ait un aspect visuel impeccable. »
>> La préparation d’Incognito c’est par là.
La Déesse de Loire-Atlantique
C’est vrai qu’elle ne laisse pas indifférent avec ses jolis yeux cernés de noir, comme si elle était maquillée. Déesse, cette vache nantaise de 7 ans, aux cornes intactes, a quitté jeudi soir sa ferme de Plessé, au nord de la Loire-Atlantique, direction la capitale où elle retrouvera quatre copines de son espèce.
Pendant dix jours, elle devra supporter le brouhaha. « Ça fait un mois qu’on la prépare avec mon père, sourit Alexandre Chalet, 20 ans, de la ferme du Clos. On lui met la radio à fond et on lui parle beaucoup. »
>> Un clic pour glisser un mot doux à Déesse
Intrawest, la tarentaise fille de la meilleure mamelle 2011
Intrawest se prépare depuis l’automne pour briller le jour J au milieu de ses congénères. Elle se promène, soigne son alimentation, et a même appris à marcher la tête haute pour séduire le jury. Cette vache tarentaise est la petite protégée des éleveurs du Gaec du Versoyen, en Savoie, qui ont décidé de présenter leur belle bête, mercredi prochain, au concours général du salon de l’agriculture de Paris.
Et à en croire Philippe Arpin, cette coquette ruminante de 510 kilos, a ses chances de l’emporter. « Après, c’est comme les coureurs. Un jour, la vache va être au top et le lendemain, elle sera moins bien sans que l’on sache pourquoi », explique cet éleveur de 56 ans, dont la ferme, reprise de père en fils depuis plusieurs générations sur la petite commune de Séez, compte 130 vaches laitières.
>> Les atouts d’Intrawest pour remporter le concours général dévoilés ici.
Ces vaches rebelles que vous ne verrez pas au Salon
Figure emblématique de la Camargue, comme le cheval gris ou le flamant rose : le taureau camarguais, à la robe noire et aux cornes en forme de lyre, est une véritable star du delta du Rhône. Mais un parfait anonyme au Salon de l’agriculture malgré 200.000 bêtes qui vivent dans l’Hérault, le Gard et les Bouches-du-Rhône. La raison est toute simple : c’est l’une des toutes dernières races bovines qui est encore considérée comme sauvage en Europe. « C’est un animal sauvage, difficilement transportable, qui ne peut pas être retenu dans de petits espaces comme sur le Salon de l’agriculture », explique Magalie Saumade, manadière et présidente de l’AOP.
>> Plus d’explications sur ce taureau camarguais par là.
Autre réfractaire au raout agricole parisien : la vache corse, seule race française reconnue depuis 2013, issue de la vache africaine « la brune de l’Atlas. » Au niveau mensuration, cette bovine est un « petit modèle » décrit Magali Gozzi, éleveuse à Moïta, avec son garrot de 1,10 m et ses 300 kilos. Par le passé, elle servait pour le travail des champs (ce qu’elle fait toujours un peu en broutant toujours autant). Aujourd’hui, c’est avant tout une vache à viande. Mais pour amener la vache corse à Paris, la tâche s’annonce compliquée puisqu’il faudra la domestiquer avant.
>> Pour tout savoir sur la reine de beauté de l’Ile de Beauté, un clic suffit.