CINEMALeonardo DiCaprio, guide d'une planète en péril dans «Before the flood»

Leonardo DiCaprio nous guide sur une planète en péril dans «Before the flood»

CINEMALe film est présenté en avant-première à Paris ce lundi…
Audrey Chauvet

Audrey Chauvet

De notre envoyée spéciale à Londres

Affronter un ours à mains nues ou heurter un iceberg n’est rien par rapport à l’ampleur de la mission que s’est donnée Leonardo DiCaprio : convaincre le monde de lutter contre le changement climatique. Engagé depuis plusieurs années pour le climat, l’acteur américain est à l’affiche d’un documentaire réalisé par son ami Fisher Stevens, Before the flood [Avant le déluge], présenté en avant-première européenne ce samedi à Londres. Une projection réservée aux VIP et à la presse est prévue ce lundi soir au théâtre du Châtelet à Paris, en présence notamment de la maire de Paris Anne Hidalgo et de la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal. Le public français devra attendre la diffusion sur National Geographic Channel le 30 octobre.

« Notre planète a atteint un seuil critique »

En suivant Leonardo DiCaprio dans son rôle de Messager de la paix des Nations Unies pour le climat, le réalisateur Fisher Stevens a voulu confronter le public, et plus particulièrement ceux qui nient encore que la planète se réchauffe, aux effets tristement spectaculaires du changement climatique. « Leo et moi étions exaspérés, confie Fisher Stevens. Aux Etats-Unis, les médias parlent bien plus souvent des climato-sceptiques que de ce que nous pouvons faire pour lutter contre le dérèglement du climat. »

Le réalisateur de The cove, sur le massacre de dauphins au Japon, couronné par l’Oscar du meilleur documentaire en 2010, a donc naturellement accepté la proposition de Leonardo DiCaprio de réaliser un carnet de voyage sur une planète en danger : « Le film est le résultat d’un voyage de trois ans, a expliqué l’acteur lors de l’avant-première londonienne. Nous sommes allés dans tous les coins du monde pour filmer les effets dévastateurs du changement climatique et évaluer la capacité des hommes à affronter ce qui est probablement le plus grand problème auquel l’humanité ait jamais été confrontée. Tout ce que nous avons vu durant ce voyage nous prouve que notre planète a atteint un seuil critique. »

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La célébrité ouvre des portes… et des yeux

Des forêts en feu de Sumatra, dévastées par la culture industrielle de l’huile de palme, aux terres canadiennes ravagées par l’exploitation des sables bitumineux, Leonardo DiCaprio sert de guide au spectateur. « Je savais que les glaces fondaient au Groenland et dans l’Arctique, mais je ne l’avais jamais vu : quand vous êtes face à ça, c’est au-delà de tout ce que vous imaginiez, c’est terrifiant », témoigne Fisher Stevens. En Chine, en Inde, à Sumatra, les activistes, les ONG et quelques membres des gouvernements alertent sur l’urgence d’agir. Y compris Barack Obama et le pape François, qui ont accepté de s’entretenir avec l’acteur sur le climat. La célébrité ouvre des portes mais Leonardo DiCaprio aimerait que la sienne ouvre surtout les yeux des Américains, à quelques semaines d’une échéance électorale cruciale : « On a beaucoup parlé des petites actions individuelles pour lutter contre le changement climatique, mais aujourd’hui il faut voter pour des politiques qui soient capables de prendre un tournant économique en arrêtant de soutenir les énergies fossiles et en investissant dans les renouvelables », a plaidé Leonardo di Caprio.

Un an après l’adoption de l’accord de Paris lors de la COP21, dix ans après le prix Nobel de la paix décerné à Al Gore pour son engagement écologique, le temps n’est plus aux « petits gestes », nous disent Fisher Stevens et Leonardo DiCaprio. Achetez des ampoules basse consommation si ça vous chante, mais surtout « réfléchissez avant de voter », martèle Fisher Stevens, s’excusant du « show horrible » de la campagne présidentielle américaine. « au changement climatique ne devrait pas être au pouvoir car il refuse de voir quelque chose de réel et incontestable ». « Les politiques qui se fient à seulement 2 % de la communauté scientifique, celle qui nie le réchauffement car elle est financée dans ce but par les compagnies pétrolières, vivent dans l’obscurantisme », appuie Leonardo DiCaprio. « Nous n’avons plus de temps à perdre », martèle l’acteur avant de s’éclipser pour laisser la place aux images connues et pourtant toujours saisissantes d’une planète à bout de souffle.

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