Nucléaire: Le Royaume-Uni approuve le projet Hinkley Point d'EDF
ENERGIE•Le développement controversé de réacteurs français sur le sol britannique a été validé par le gouvernement de Theresa May...20 Minutes avec AFP
. Le gouvernement a donné ce jeudi son feu vert au développement de nouveaux réacteurs par et son partenaire chinois CGN, un projet qui relance la construction nucléaire en Europe à l’arrêt depuis . « Nous avons décidé de la construction de la première centrale nucléaire depuis une génération », a expliqué le ministre à l’Energie, Greg Clark, dans un communiqué.
« Une nouvelle série de mesures pour améliorer la sécurité »
« Après avoir revu en détail les propositions pour , nous allons introduire une nouvelle série de mesures pour améliorer la sécurité et allons nous assurer que Hinkley ne changera pas de mains sans l’accord du gouvernement », a-t-il tenu à préciser.
a également salué la décision britannique, à l’occasion de la remise du prix de l’Audace créatrice à l’Elysée. S’opposant au « French bashing », le chef de l’Etat français s’est félicité de « l’accord d’Hinkley Point qui fait que la France va fournir (des installations) d’industrie nucléaire à la Grande-Bretagne ce qui est une belle coopération et une belle reconnaissance ».
« La première commande en Europe depuis Fukushima »
Le feu vert du gouvernement britannique « marque la relance du nucléaire en Europe », s’est félicité pour sa part le PDG d’ Jean-Bernard Lévy. Le secrétaire d’Etat français à l’Industrie Christophe Siruque a souligné qu’il s’agissait de « la première commande en Europe depuis Fukushima », l’accident nucléaire qui a frappé le Japon en 2011. Il a également jugé que l’accord britannique crédibilisait la filière nucléaire française en pleine refonte - au moment où EDF est confrontée à des problèmes de délais et de coûts pour la construction d’une centrale EPR à Flamanville (nord-ouest de la France).
Au Royaume-Uni, il s’agira de la première construction d’une centrale nucléaire depuis plus de vingt ans. Hinkley Point C, dont le budget est évalué à 18 milliards de livres (plus de 21 milliards d’euros), doit fournir 7 % des besoins britanniques en électricité. Le projet soulève toutefois des controverses et le gouvernement de , en place depuis mi-juillet, a pris son temps avant de donner son aval, malgré l’accord de principe de son prédécesseur David Cameron en octobre 2013 et la décision finale d’investissement .
Livraison prévue en 2025
Le projet, prévu pour être opérationnel à partir de 2025, est gigantesque et vise à bâtir deux réacteurs EPR dans le sud-ouest de l’Angleterre. Le maître d’œuvre EDF va en financer les deux-tiers et son partenaire chinois, l’entreprise étatique CGN, le tiers restant.
Les autorités britanniques garantissent un prix à EDF pour l’électricité produite sur place mais ce tarif est jugé trop élevé par les détracteurs du projet au Royaume-Uni - qui mettent en avant l’alternative de projets nucléaires plus petits ou des énergies renouvelables.