L'avion solaire arrive à la fin de son périple autour du monde
ENERGIE SOLAIRE•Le Solar Impulse 2, piloté par le Suisse Bertrand Piccard, devrait atterrir mardi à Abou Dhabi...20 Minutes avec AFP
Prouesse. Le Solar Impulse 2 approchait lundi d’Abou Dhabi, où cet avion capable de voler jour et nuit avec l’énergie solaire comme unique carburant doit boucler un tour du monde sans précédent, défi technologique autant qu’humain.
Piloté par le Suisse Bertrand Piccard, l’appareil doit atterrir sauf incident ce mardi à l’aube à l’aéroport Al-Bateen, près de la capitale des Emirats arabes unis, d’où il était parti le 9 mars 2015 pour un périple de plus de 42.000 kilomètres, effectué sans une goutte de carburant.
Lundi à 7h GMT, l’avion s’approchait de l’est de l’Arabie saoudite, après avoir dépassé la capitale Ryad, selon le site internet de l’expédition. Il doit ensuite contourner Bahreïn par l’est ainsi que le Qatar avant de se diriger sur Abou Dhabi en survolant le Golfe. Il arrive du Caire, où il a attendu plus d’une semaine des conditions climatiques favorables.
Bertrand Piccard, 58 ans, et son compatriote André Borschberg, 63 ans, qui se sont relayés aux commandes du monoplace, doivent faire le point de leur expérience destinée à promouvoir l’usage des énergies renouvelables lors d’une conférence de presse organisée par les responsables de Masdar, la cité écologique en construction dans l’émirat pétrolier d’Abou Dhabi, et l’un des parrains du projet.
Un voyage trois fois plus long que prévu
Pesant 1,5 tonne mais aussi large qu’un Boeing 747, le SI2 a volé à une vitesse moyenne d’environ 80 km/h grâce à des batteries qui emmagasinent l’énergie solaire captée par quelque 17.000 cellules photovoltaïques sur ses ailes. « J’ai lancé le projet Solar Impulse en 2003 pour transmettre le message que les technologies propres peuvent réaliser l’impossible », a rappelé Bertrand Piccard.
Il est sur le point de réaliser son rêve. Mais il a mis du temps : la circonvolution, à plus de 8.500 mètres d’altitude au maximum, aura duré plus d’un an et quatre mois. Elle était prévue au départ pour durer cinq mois, dont 25 jours de vol effectif. « Très bientôt, il y aura des passagers sur des avions électriques qui seront rechargés sur le sol », a pronostiqué le pilote Piccard, estimant toutefois qu’il faudra attendre avant de voir des passagers sur des avions solaires.