Elle fut la première femme à boucler un tour du monde en solitaire et sans escales. Avec deux Vendée Globe à son actif et 13 traversées de l’Atlantique, Catherine Chabaud aurait pu profiter de sa « retraite » de navigatrice pour se reposer. Mais au lieu de ça, elle a choisi de s’investir dans la protection de l’environnement et vient d’être nommée déléguée à la mer et au littoral par la ministre de l’Ecologie. Elle présentera son parcours et ses nouvelles fonctions lors d’une conférence à l’Institut océanographique le 11 mai.

En quoi consiste votre mission auprès de la ministre de l’Ecologie ?

La ministre m’a confiée les sujets de la mer et du littoral, notamment tout ce qui touche à la croissance bleue c’est-à-dire le développement durable des activités maritimes. J’ai été chargée d’organiser la conférence nationale de l’océan pour la croissance bleue et le climat. Et j’ai également participé à la plateforme Océan et climat qui a permis de parler des océans pendant la COP21 et de les mentionner dans le texte de l’Accord de Paris.

Pourquoi vous-êtes vous engagée dans la protection de l’environnement ?

Quand j’allais en mer, je voyais déjà au début des années 90, des déchets qui flottaient au beau milieu des océans. On ne savait pas à l’époque que les courants créaient un vortex qui ramène tous les détritus vers le large. Ces déchets viennent à 80 % de la terre, donc il m’a semblé important de sensibiliser les gens.

Voyez-vous des améliorations dans les mers ?

Oui, depuis 10 ans les choses ont changé. Par exemple, quand des stations d’épuration sont installées sur le littoral, on voit vraiment la différence sur la pollution en mer. Je suis convaincue qu’il existe des solutions pour protéger les océans et la planète, et c’est justement ça que je veux diffuser, pas culpabiliser les gens.