CHASSEVIDEO. Mort du lion Cecil: Qui est Walter Palmer, le tueur présumé de l’animal?

VIDEO. Mort du lion Cecil: Qui est Walter Palmer, le tueur présumé de l’animal?

CHASSECe dentiste américain est devenu l'ennemi public numéro un...
Nicolas Beunaiche

Nicolas Beunaiche

Walter Palmer a bien tenté de se défendre, mardi. Accusé d’avoir tué un lion, puis de l’avoir dépecé et décapité début juillet au Zimbabwe, cet Américain de 55 ans a expliqué qu’il ignorait tout du statut d’icône de « célébrité locale » de l’animal. Mais cela n’a pas suffi pour étouffer la polémique… et empêcher les médias nord-américains de retracer le parcours du nouvel ennemi public numéro un.



De ce chasseur, on connaît désormais beaucoup de choses. Dans le civil, Walter James Palmer est dentiste. A Bloomington, Minnesota. Originaire du Dakota du Nord, il vit non loin de son cabinet, à Eden Prairie, avec sa femme et leurs deux enfants, indique le quotidien local Star Tribune. Des voisins très discrets, selon un témoin cité par ce même journal.

Walter Palmer, à une date non précisée. - REX Shutterstock/SIPA

Il a appris à tirer à 5 ans

Durant ses heures de loisirs, Palmer a pourtant un hobby un peu plus bruyant : la chasse. Celle qui peut mener dans les forêts américaines et canadiennes, mais aussi aux plaines africaines, moyennant finances. Pour pouvoir chasser le lion Cecil, Palmer aurait ainsi déboursé 50.000 dollars au responsable du safari.

Le dentiste de Bloomington est donc loin d’être un amateur. Interrogé par le New York Times en 2009, il racontait avoir appris à tirer à l’âge de cinq ans. Il se vantait également de ne pas utiliser d’armes à feu lors de ses chasses et de pouvoir transpercer une carte de jeu à 90 mètres de distance avec son arc. Une arme dont il s’est justement servi pour blesser Cecil une première fois, avant de traquer l’animal pendant 40 heures jusqu’à l’avoir à portée de fusil.



Un « homme fantastique »

Fier de son tableau de chasse, au point de s’afficher sur un blog ou sur Flickr tout près de ses trophées, Palmer n’en est pas à son premier écart avec les règles. En 2008, il avait reconnu avoir braconné un ours dans le Wisconsin. Après avoir plaidé coupable devant un tribunal pour avoir menti sur le lieu où il avait tué l’animal, il avait été condamné à un an de probation, et la justice l’avait autorisé à utiliser son arc dans le cadre d’une activité sportive uniquement.

Compte Flickr de Walter Palmer. - FLICKR

Est-ce à cet épisode que faisait référence le président de l’ONG Zimbabwe Conservation Task Force (ZCTF), lorsqu’il évoquait « des crimes similaires » commis « ailleurs » par le tueur présumé de Cecil ? Pour le savoir, il faudra mettre la main sur le dentiste, qui reste introuvable.

D’ici là, de nombreux témoignages sur son passé auront probablement été ajoutés à son dossier. Comme celui de l’une de ses amies canadiennes, Wendy Sinclair, qui décrit au Calgary Sun un « homme fantastique » qui a aidé sa famille à surmonter la mort d’un fils, l’année dernière. L’un des seuls à redorer un peu le blason de Palmer.