VACANCESLes cinq déchets les plus fréquents sur les plages

Les cinq déchets les plus fréquents sur les plages

VACANCESLa campagne 2015 de Vacances propres est lancée ce jeudi…
Des déchets plastique sur une plage britannique.
Des déchets plastique sur une plage britannique. - SIPA
Audrey Chauvet

Audrey Chauvet

Avec le retour des vacanciers, les plages vont se couvrir de serviettes et de parasols mais aussi de mégots, de bouteilles en plastique, de canettes… Pour ne pas transformer la plage en décharge à ciel ouvert, Vacances propres relance ce jeudi sa campagne annuelle pour rappeler aux vacanciers que tous les déchets doivent être jetés à la poubelle. La fondation Surfrider, qui organise chaque année des nettoyages de plages, a recensé les déchets les plus couramment ramassés sur les côtes.

N°1 : Les fragments de plastique

C’est le type de déchets le plus fréquent : de petits bouts de plastique issus de la décomposition d’objets. Contrairement aux déchets biologiques, le plastique ne se dégrade pas avec le temps mais se décompose en particules de plus en plus fines pendant des centaines d’années. En 2010, l’Ifremer avait évalué qu’il y avait 250 milliards de fragments de plastique en Méditerranée, et la situation ne semble pas s’améliorer : l’expédition Tara a compté près de 500.000 particules de plastique par kilomètre carré au large de Nice à l’été 2014 et des chercheurs espagnols ont estimé que 88 % de la surface des océans du globe étaient pollués.

Le risque : Ces micro-déchets sont avalés par le plancton et par les poissons que nous mangeons. Ils peuvent transporter des virus et disperser des phtalates ou du bisphénol dans les écosystèmes marins. Avec le risque que ceux-ci finissent dans nos assiettes, entre le citron et le filet de poisson.

N°2 : Les mégots

Fumer pollue : les mégots sont les déchets identifiables les plus fréquents sur les plages. Si certaines plages ont décidé de bannir la cigarette, de nombreuses côtes restent polluées par les mégots qui mettent entre un et trois ans pour se dégrader. Il suffirait d’emporter un cendrier de poche ou simplement de jeter son mégot dans une poubelle pour éviter de créer un tapis marron sur les plages.

Le risque : Les mégots contiennent de nombreuses substances chimiques qui polluent durablement les eaux : plomb, mercure, phénols, ammoniac… On estime qu’un seul mégot suffit à rendre impropre à la consommation 500 litres d’eau.

N°3 : Les sacs plastiques

Fléau des plages, les sacs plastiques abandonnés sur la plage mettent environ 450 ans avant de se transformer en micro-particules, invisibles à l’œil mais pas moins polluantes (cf supra).

Le risque : Les sacs plastiques décomposés présentent les mêmes dangers que les microparticules. Lorsqu’ils sont encore entiers ou déchirés, les animaux marins, et particulièrement les tortues, peuvent les confondre avec des méduses et tenter de les manger au risque de s’étouffer.

N°4 : Le polystyrène

Les touristes n’y sont pas pour grand-chose : le polystyrène retrouvé sur les plages provient des caissettes utilisées par les pêcheurs pour entreposer le poisson. Plus anecdotique, il peut aussi s’agir de frites en mousse ou autres jeux de plage abandonnés par les vacanciers.

Le risque : Le polystyrène est fabriqué à partir de styrène, un composé organique classé cancérogène probable par le Centre international de recherches sur le cancer (Circ). Le polystyrène peut mettre jusqu’à 1.000 ans pour se dégrader mais le styrène qui est issu du processus de décomposition ne persiste que quelques jours en milieu marin.

N°5 : Les emballages alimentaires

Canettes, barquettes, bouteilles, papiers, cartons… Tout le pique-nique y passe. Une boîte de conserve met environ 50 ans à se dégrader, une bouteille en plastique entre 100 et 1.000 ans selon sa composition, une canette en aluminium de 200 à 500 ans, une bouteille en verre environ… 4.000 ans. Il faut en revanche environ cinq minutes pour aller jeter les restes du pique-nique à la poubelle.

Le risque : Tous ces déchets ont des « impacts très différents », note l’océanographe François Galgani. « Cela dépend d’où ils se trouvent et de la sensibilité des espèces d’animaux. Par leur grand nombre, ce sont les plastiques qui présentent le plus gros risque ». Attention aussi aux blessures que peuvent causer des canettes ou des bouteilles de verre cassées sur la plage.