ANIMAUXParis: Prenez votre petit-déjeuner avec des girafes

Paris: Prenez votre petit-déjeuner avec des girafes

ANIMAUXLe parc zoologique de Paris propose des animations inédites pour fêter son premier anniversaire…
Audrey Chauvet

Audrey Chauvet

Le matin, chacun à sa routine. Café, douche, métro pour certains, fourrage, toilette à coups de langue et dégourdissement des pattes pour d’autres. A l’occasion du premier anniversaire de sa réouverture, le parc zoologique de Paris convie les visiteurs à des rencontres inédites avec les animaux. Au menu de ce mois d’avril à Vincennes: petit-déjeuner avec les girafes, nourrissage du lamantin, rencontre avec les oiseaux dans la volière ou encore visite des loges des rhinocéros.

>> En images: Dans les coulisses du parc zoologique de Paris

Les girafes baillent, les babouins courent

A 8h30, les girafes se réveillent d’une bonne nuit de sommeil. Ces grandes indolentes font les 3x8: 8h de sommeil, 8h d’alimentation et 8h de rumination. «On ne leur donne que du fourrage pour le petit-déjeuner, explique Alexis Lécu, directeur scientifique et vétérinaire du zoo. A midi, elles ont un mélange de céréales et d’eau bouillie, et remangent ensuite une ou deux fois.» Attention toutefois à ne pas laisser les derniers nés du parc, Ubangi et Douzi âgés de 4 et 1,5 mois, mettre leur museau dans la nourriture des grands. «Les bébés boivent du lait jusqu’à environ 2 mois puis grignotent du fourrage. Ils ne doivent pas avoir accès aux fruits et légumes car c’est mauvais pour leur métabolisme», poursuit Alexis Lécu.

Tandis que les girafes tâtent l’air frais de Vincennes avant de passer une patte hors de leur abri, l’animation est déjà vive au pied du grand rocher. Les babouins courent et sautent du lit, s’épucent, s’occupent des tout-petits nés il y a quelques semaines. On leur donne quelques croquettes enrichies en protéines sur lesquels ils se jettent avec voracité. «Il faut venir le matin au parc, les animaux sont beaucoup plus actifs», conseille le vétérinaire.

Une salade pour oublier ses peines

Dans la grande serre tropicale, le lamantin s’éveille tout doucement. Bastien Servières, soigneur-plongeur, va lui apporter son petit-déjeuner composé de guirlandes de salade. «Nous en accrochons au fond du bassin et en laissons flotter à la surface pour reproduire les comportements naturels d’alimentation», explique-t-il avant d’enfiler sa tenue de scaphandrier et de plonger au beau milieu des énormes pacus pour nourrir Tinus, le lamantin de 600 kilos, friand de salades de toutes sortes avec une préférence «pour les plus sucrées», sourit Alexis Lécu.

Tinus a perdu son compagnon Barry en août dernier, mort noyé après être resté coincé dans une canalisation. «Quelques jours après sa mort, il l’a cherché, mais les lamantins n’ont pas de lien social fort et cela a été vite oublié par la salade», rassure le vétérinaire.

Les rhinos partent du bon pied

D’autres poids lourds du zoo font une balade matinale: les deux rhinocéros mâles, Wami et Angus, passent par le «rhino push» pour sortir de leur abri nocturne. Ce système de barrières permet aux soigneurs de pouvoir peser les animaux régulièrement. «Nous l’utilisons aussi pour l’entraînement médical: le rhinocéros apprend à poser sa tête sur les barreaux pour que nous puissions, si besoin, faire une prise de sang dans les oreilles», explique Matthieu Villemain, soigneur de ces grosses bêbêtes placides de 1,5 tonne très sensibles aux caresses et à qui il faut «parler gentiment».

La matinée avance et les otaries sont prêtes pour leur entraînement matinal: elles aussi sont dressées à simuler des soins pour éviter les anesthésies en cas d’intervention médicale. Lisa, soigneuse, habitue ainsi Portos l’otarie à crinière de 150 kilos à recevoir des gouttes dans les yeux, à se coucher sur le côté, position idéale pour faire des radios ou des échographies, ou encore à montrer ses dents. Si tout se passe bien, la journée peut partir du bon pied.

>> Pour connaître le programme des animations du mois anniversaire, consultez dès le début avril la page Facebook du parc zoologique.