Colombie: Quand la production de cocaïne nuit à l'environnement et à la biodiversité
SOCIETE•En 2013, la Colombie a produit 209 tonnes de cocaïne...20 Minutes avec agences
Selon une étude présentée par la police anti-drogue colombienne, la fabrication de cocaïne en Colombie serait synonyme de déforestation et de pollution. Intitulé «Déforestation, contamination et pauvreté», le rapport explique que les cultures de coca (plante entrant dans la composition de la cocaïne) contribuent à convertir les forêts en «pâturages» et favorise la «désertification».
Par ailleurs, l'étude précise que l'«épuisement» des sols utilisés pour la coca provoque la recherche de nouvelles zones de culture, ce qui contribue à détruire en permanence d'autres zones forestières.
Pesticides, essence ou acide sulfurique et chlorhydrique
Au cours des quinze dernières années, plus de 600.000 hectares de forêts ont, ainsi, été supprimés, notamment dans la région de la Sierra Nevada dans le nord du pays, ainsi que dans les parcs naturels d'Amazonie. Au total, «la déforestation a concerné, en moyenne 40.500 hectares par an, un taux de 111 hectares par jour», précise le rapport de la police.
Au-delà de la déforestation, le rapport dénonce aussi la pollution environnementale due à l'exploitation de la coca, causée notamment par l'utilisation de pesticides, d'essence ou d'acide sulfurique et chlorhydrique. Enfin, l'impact sur la biodiversité est inquiétant : «Près de 6.000 espèces animales sont considérées comme menacées d'extinction, soit par la baisse du nombre d'individus, soit en raison de la destruction de leur habitat», souligne le rapport.
Considérée comme l'un des premiers producteurs mondiaux, la Colombie a produit, selon un rapport des Nations Unies, environ 209 tonnes de cocaïne en 2013, à égalité avec le Pérou.