Nucléaire: convoi de déchets très radioactifs de France vers la Suisse
Un train de déchets nucléaires hautement radioactifs retraités par Areva dans la Manche a quitté mercredi matin Valognes (Manche) pour la Suisse, a annoncé le groupe nucléaire dans un communiqué.© 2014 AFP
Un train de déchets nucléaires hautement radioactifs retraités par Areva dans la Manche a quitté mercredi matin Valognes (Manche) pour la Suisse, a annoncé le groupe nucléaire dans un communiqué.
Les trois - BIEN trois - wagons de déchets sont issus de combustibles qui ont servi à produire «l'équivalent d'environ 13 ans de consommation électrique d'une ville comme Zurich», a précisé le groupe nucléaire.
Deux wagons comprennent des déchets vitrifiés, qui concentrent la quasi totalité de la radioactivité et un troisième des déchets dit compactés, moins radioactifs car issus des gaines métalliques qui contenaient les pastilles d'uranium du combustible, selon Areva.
Les déchets sont transportés dans une «forteresse roulante», des emballages métalliques de 40 cm d'épaisseur, selon le groupe.
Une fois ce convoi arrivé à destination, Areva aura retourné 83% des déchets vitrifiés suisses et 74% des déchets compactés.
La loi oblige le groupe à renvoyer les déchets étrangers dans leur pays d'origine.
En général, ces convois mettent «un à deux jours» à arriver à destination en Suisse, selon Areva.
Il s'agit du 9e convoi de déchets vitrifiés à destination de la Suisse depuis en 2001, selon Areva qui a jusqu'à fin 2016 pour tout réexpédier en Suisse.
Le retraitement consiste à séparer les différentes matières contenues dans les combustibles qui sortent des centrales nucléaires afin, selon Areva, de réduire le volume des déchets produits.
Le groupe nucléaire affirme extraire 4% de déchets ultimes vitrifiés et 96% de matières «recyclables», plutonium et uranium, avec lesquelles sont fabriquées de nouveaux combustibles. Mais, selon les écologistes, ces derniers marchent moins bien, sont plus polluants et peu utilisés.
La Suisse a décidé de sortir du nucléaire après la catastrophe de Fukushima. Elle compte actuellement cinq réacteurs nucléaires qui doivent être mis peu à peu hors service d'ici à 2034.