L'expérience de Royal rassurent les défenseurs de l'environnement

L'expérience de Royal rassurent les défenseurs de l'environnement

L'arrivée de Ségolène Royal mercredi au ministère de l'Ecologie ...
© 2014 AFP

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L'arrivée de Ségolène Royal mercredi au ministère de l'Ecologie et de l'Energie rassure les défenseurs de l'environnement, qui saluent son expérience et son influence, même si des doutes subsistent sur la réelle volonté écologique du gouvernement Valls où le pro-gaz de schiste Arnaud Montebourg est promu.

«C'est une bonne nouvelle pour l'écologie, car elle est imprégnée des questions environnementales depuis plus de 20 ans», a estimé auprès de l'AFP Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO).

«Et on a rehaussé son ministère au numéro 3 du gouvernement, c'est un signe fort, et elle a une expérience de terrain incontestable en Poitou Charentes», a-t-il ajouté.

Ségolène Royal, qui fut déjà ministre de l'Ecologie il y a 22 ans, a été «la mieux notée» des candidats par l'association Greenpeace lors de la primaire socialiste pour la présidentielle, en 2011. Elle «a par le passé adopté et défendu des positions plutôt claires et ambitieuses sur les questions environnementales et énergétiques», estime l'ONG.

France Nature Environnement (FNE) se félicite du rang protocolaire accordé à la nouvelle ministre, derrière le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. L'Ecologie n'avait plus été aussi bien placée depuis Jean-Louis Borloo (N°2 de 2007 à 2010).

«Plutôt qu'un ministre écologiste, on a toujours dit qu'on préférait une personnalité socialiste d'influence à même de gagner ses arbitrages» face aux autres ministères, a indiqué à l'AFP Benoît Hartmann, porte-parole de FNE.

Le Fonds mondial pour la planète (WWF) salue aussi «une ministre d'expérience, gage de sérieux et de poids politique».

«Ce sont des signes encourageants avant l'ouverture du débat législatif sur la loi de transition énergétique (qui doit être présentée fin juin en conseil des ministres)» et la conférence mondiale sur le climat qu'accueillera la France en 2015, ajoute le WWF.

Les associations sont en revanche plus réservées sur la fibre écologique du nouveau Premier ministre.

Si Manuel Valls est sur la ligne de François Hollande sur la réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité, «ses déclaration en faveur des OGM (il est favorable à l’expérimentation en plein champ) sont inquiétantes», souligne Greenpeace.

FNE estime aussi ce nouveau gouvernement «fragile» sur la question du gaz de schiste, notamment en raison de la promotion au ministère de l'Economie, d'Arnaud Montebourg, fervent avocat des hydrocarbures non conventionnels.

Avec Ségolène Royal à l'Ecologie, «ça risque de devenir la cage aux fauves, et il faudra bien un dompteur», tranche Allain Bougrain-Dubourg.

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