Deux bébés ours repérés dans les Pyrénées
PLANETE•La population d'ours des Pyrénées s'est agrandie cette année de deux nouveaux venus...20 Minutes avec AFP
La population d'ours des Pyrénées s'est agrandie cette année de deux nouveaux venus qui viennent d'être repérés côté espagnol et font prudemment espérer aux défenseurs du plantigrade une nouvelle dynamique de peuplement.
Les appareils à déclenchement automatique des équipes espagnoles de suivi de l'ours ont capturé le 27 août des images assez remarquables de Hvala et de deux oursons de peut-être huit ou dix kilos, probablement nés en janvier ou février, a indiqué vendredi à l'AFP François Arcangeli, président de l'association Pays de l'ours-Adet.
Les deux nouveaux arrivants ont beau être encore très vulnérables (aux maladies, aux accidents, voire aux mâles dominants) en ces premiers mois déterminants pour leur survie, ils donnent tous les signes d'une excellente santé et escaladent joyeusement un conifère du Val d'Aran espagnol sous la surveillance de leur mère (http://conselharan.org/).
22 ours au dernier recensement
Ce sont les premiers nouveau-nés détectés en vie en 2013 dans les Pyrénées. Un autre ourson de l'année a été retrouvé mort au printemps côté espagnol.
«On a de gros espoirs d'en avoir d'autres, a indiqué M. Arcangeli: on a plusieurs femelles particulièrement discrètes depuis le printemps et, habituellement, des femelles discrètes, ce sont des femelles suitées (suivies de leurs petits) qui se tiennent loin des mâles».
Le mâle peut en effet tuer des petits pour s'accoupler avec une femelle qui se refusera à lui tant qu'elle veillera sur eux.
L'ours ne subsiste plus en France à l'état sauvage que dans les Pyrénées, où il passe volontiers côté espagnol sans se soucier de frontières. Au dernier recensement officiel, ils étaient au moins 22. C'est bien trop peu pour assurer la survie de l'espèce, disent les partisans du plantigrade; c'est beaucoup trop pour ses détracteurs, au premier rang desquels les éleveurs pour lesquels la présence de l'ours est incompatible avec l'économie montagnarde.