CARREFOUR DE L'EAULa tourbière, véritable poumon vert

La tourbière, véritable poumon vert

CARREFOUR DE L'EAUAutrefois très nombreuses dans le pays, les tourbières se font beaucoup plus rares aujourd’hui. Depuis une trentaine d’années, la plupart des sites ont été rachetés par les conseils généraux, qui en assurent désormais la protection. Exemple à Parigné, à quelques kilomètres de Fougères...
C. A.

C. A.

La tourbière de Landemarais a beau être ouverte au public, mieux vaut être équipé d’une bonne carte pour trouver le site, répertorié comme espace naturel sensible. D’une paire de bottes aussi, les lieux étant gorgés d’eau tout au long de l’année. Propriété du conseil général d’Ille-et-Vilaine depuis 1985, la Landemarais est aujourd’hui entretenue et protégée par des agents du département.
«Les gens en ont longtemps eu peur»
«C’est un milieu en voie de disparition. Avec l’essor de l’agriculture au XXe siècle, la plupart des sites comme celui-ci ont été drainés ou asséchés. Aujourd’hui, il est essentiel de protéger ces espaces car leur disparition menacerait la survie d’espèces végétales et animales», explique Emmanuelle Nogues, chargée d’étude au conseil général d’Ille-et-Vilaine. Milieu acide saturé en eau, la tourbière empêche le développement de bactéries et donc la décomposition des plantes. Un espace qu’affectionne par exemple la drosera, une petite plante carnivore. «Nous sommes également très attentifs à cette variété de canneberge, car elle se fait rare», poursuit Emmanuelle Nogues en pointant du doigt une petite plante.
disparition
«C’est un milieu en voie de disparition. Avec l’essor de l’agriculture au XXe siècle, la plupart des sites comme celui-ci ont été drainés ou asséchés. Aujourd’hui, il est essentiel de protéger ces espaces car leur disparition menacerait la survie d’espèces végétales et animales», explique Emmanuelle Nogues, chargée d’étude au conseil général d’Ille-et-Vilaine. Milieu acide saturé en eau, la tourbière empêche le développement de bactéries et donc la décomposition des plantes. Un espace qu’affectionne par exemple la drosera, une petite plante carnivore. «Nous sommes également très attentifs à cette variété de canneberge, car elle se fait rare», poursuit Emmanuelle Nogues en pointant du doigt une petite plante.
disparition
«C’est un milieu en voie de disparition. Avec l’essor de l’agriculture au XXe siècle, la plupart des sites comme celui-ci ont été drainés ou asséchés. Aujourd’hui, il est essentiel de protéger ces espaces car leur disparition menacerait la survie d’espèces végétales et animales», explique Emmanuelle Nogues, chargée d’étude au conseil général d’Ille-et-Vilaine. Milieu acide saturé en eau, la tourbière empêche le développement de bactéries et donc la décomposition des plantes. Un espace qu’affectionne par exemple la drosera, une petite plante carnivore. «Nous sommes également très attentifs à cette variété de canneberge, car elle se fait rare», poursuit Emmanuelle Nogues en pointant du doigt une petite plante.
Mélange de roseaux, de trous d’eau et de sols spongieux, la tourbière n’a pas toujours eu bonne réputation. «L’aspect est marécageux. Les gens en ont longtemps eu peur car c’est un milieu méconnu», ajoute Emmanuelle Nogues. Passant outre les obscures légendes, certains ont tenté d’exploiter la tourbe comme combustible, pour se chauffer. A Parigné, l’extraction n’a pas duré longtemps et le site est vite tombé à l’abandon.
Des
espèces retrouvées
Aujourd’hui, le site fait office d’aire de repos pour les oiseaux migrateurs venus des régions froides. «C’est un reposoir pour eux. Ils s’arrêtent ici pour se nourrir et reprendre des forces», confirme Philippe Daucé, chargé d’études à la Ligue de protection des oiseaux (LPO) d’Ille-et-Vilaine. Au-delà de la tourbière, c’est aussi la richesse des alentours qui fait la diversité du site. «Les prairies humides qui entourent le site hébergent d’importantes colonies de bécasses. Leur mise en culture serait une erreur», ajoute le spécialiste des oiseaux.

Protégé et entretenu depuis près de trente ans, le site retrouve aujourd’hui une plus grande biodiversité. «Nous avons vu revenir certaines espèces de mousse qui avaient partiellement disparu», conclut Emmanuelle Nogues. En arrachant et en taillant les arbres qui envahissent la tourbière, les agents ont ainsi permis de sauver un site, voué à l’abandon.

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