Le débat sur la transition énergétique commence
ENERGIE•Après avoir été repoussé à plusieurs reprises, le débat sur la transition énergétique, une promesse du candidat Hollande, va démarrer ce jeudi...avec Sipa
Le conseil national du débat sur la transition énergétique, une assemblée d'une centaine de personnes, va tenir sa première réunion à Paris ce jeudi à 15h. Ce parlement est composé de sept collèges (syndicats de salariés, patronat, ONG, parlementaires, élus locaux, représentants de l'État) qui doivent discuter du projet d'une charte, c'est à dire s'accorder sur les règles du jeu du débat, son calendrier, le déroulement sur le territoire.
Cette première réunion va donner le coup d'envoi à une grande concertation nationale qui devrait démarrer début 2013. Le débat, qui durera plusieurs mois, doit déterminer ensuite les grands axes de la politique énergétique du quinquennat. Il sera chapeauté par un comité de pilotage, décrié par les ONG environnementales qui contestaient notamment la présence de deux personnalités proches de l'industrie du nucléaire: Anne Lauvergeon, l'ex-présidente d'Areva, ou encore Pascal Colombani, ancien dirigeant du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), qui a décidé de quitter ce comité la semaine dernière. En dépit de ce départ, Greenpeace et l'association les Amis de la Terre avaient fait savoir qu'elles boycottaient la concertation.
Georges Mercadal et Michel Rollier complètent le comité de pilotage
Aux côtés de Delphine Batho, la ministre de l'Écologie, qui va présider le comité de pilotage, d'Anne Lauvergeon, de Bruno Rebelle, ancien dirigeant de Greenpeace France, de Laurence Tubiana, directrice de la chaire de développement durable à Sciences Po Paris, et de Jean Jouzel, climatologue et glaciologue, le ministère de l'Écologie a annoncé lundi l'arrivée de Georges Mercadal, un ancien vice-président de la Commission nationale du débat public, et celle de Michel Rollier, ex-dirigeant du groupe Michelin.
Avec la conférence environnementale de la mi-septembre, ce débat national était l'une des promesses de campagne du candidat Hollande. En ouverture de la conférence, le chef de l'État avait affiché ses ambitions pour impulser la «transition énergétique» de la France: la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim «à la fin de l'année 2016», l'objectif de ramener la part de cette énergie dans la production d'électricité de 75% à 50% à l'horizon 2025 et le rejet des demandes de permis d'exploitation de gaz de schiste. Sur le plan européen, il s'était dit prêt à défendre un objectif de 40% d'énergies renouvelables dans la consommation énergétique en 2030 et 60% en 2040, et des mesures pour favoriser pour diminuer les gaz à effets de serre.