«Pour nous, c’est clair, Bertrand Cantat n’est pas le bienvenu au Québec, sous aucune considération.» La pique est cinglante et vient du chef du parti d’opposition Action démocratique du Québec, mercredi à l’Assemblée national de la province canadienne, révèle jeudi Le Parisien.

Le débat a gagné les rangs de l’Assemblée depuis que le quotidien canadien Le Devoir a révélé que Bertrand Cantat fera partie de la distribution d’une pièce jouée en 2012 à Montréal. Si Lorraine Pintal, directrice du Théâtre du Nouveau Monde qui doit accueillir la pièce, défend «un projet artistique», elle pourrait bien toutefois être contrainte de renoncer à la présence du chanteur, ex-membre du groupe Noir Désir dissous le 30 novembre dernier. «Selon la loi du pays, Bertrand Canta est en principe interdit de séjour sur le territoire, ayant été reconnu coupable d’une infraction punissable au Canada de la prison à vie», souligne Le Parisien.

Et le gouvernement québécois semble bien décidé à appliquer cette loi. Interpellé à l’Assemblée du Québec, le ministre de la Justice québécois a reconnu: «les règles de droit doivent s’appliquer et doivent être appliquées par les autorités compétentes.» Le sort artistique de Bertrand Cantat semble scellé.