«Je suis un peu Tonton Flingueur»
•Vous voici « on the road again ». Une tournée, ça se prépare comme un combat de boxe ? Oui, c’est un boulot physique. Si vous faites la bringue sans dormir pendant cinq jours, ça devient très délicat. Vous faites beaucoup la bringue ? Oui, mais pour l© 20 minutes
Vous voici « on the road again ». Une tournée, ça se prépare comme un combat de boxe ? Oui, c’est un boulot physique. Si vous faites la bringue sans dormir pendant cinq jours, ça devient très délicat. Vous faites beaucoup la bringue ? Oui, mais pour le fun, pas pour me détruire. Ça m’amuse de tirer sur la nuit, c’est un moment de liberté où l’on peut se dire des trucs hallucinants, à cause de la surexcitation que produisent la fatigue et l’alcool. Pour la première fois, vous étiez nommé cette année aux Victoires de la musique... La vraie victoire, c’est quand le public vient vous voir sur scène. Vous avez toujours refusé de chanter à la « Star Ac’ ». Pourquoi ? Parce que c’est une escroquerie intellectuelle. On crée dans l’ombre, pas dans la lumière. Essayer de filmer cela est une aberration. Certains se dédouanent en disant : « Ah, mais ce n’est pas si mal... » C’est du jeunisme à la con ! Etes-vous soucieux de votre image ? Pas vraiment, sinon je me teindrais les cheveux plus sombres et je me ferais tirer la couenne. Que faites-vous quand vous ne travaillez pas ? Je boxe. Ça m’aide à garder la tête froide, surtout quand ça ne va pas. Il faut aussi rester bien entouré, notamment par sa famille. Quel genre de grand-père êtes-vous ? Ni gâteaux ni gâteux. Je suis un amuseur, je raconte des tas d’histoires à ma petite-fille. Elle m’appelle Papy musique, j’adore ça. Vous vous êtes offert un appartement à Paris. Dans quel quartier ? A Ménilmontant. C’est beau, c’est populaire et on respire mieux qu’en bas. C’est aussi plein de souvenirs. Quand je suis arrivé à Paris, je vivais déjà là, mais dans une piaule. Etes-vous un nostalgique ? Oui. Mes principes sont un peu à l’ancienne, je suis un peu « Tonton Flingueur » pour l’humour et la parole donnée. J’ai aussi ce côté à la fois dur, droit et loyal. Bref, des choses pas très à la mode. Recueilli par Ingrid Pohu Aix-en-Provence le 22/03, Marseille le 23/03, Rennes le 30/03, Lille le 6/04, Saint-Amand-les-Eaux le 7/04, Toulouse le 10/04, Lyon le 14/04.