« J’aime les personnages qui laissent des traces »
•Actrice. Que vous apporte le cinéma par rapport à la musique ? Des vacances totales de l’esprit ! On est protégé par toute une équipe qui évolue vers le même but que vous : faire un bon film. Vous sentez-vous proche de l’héroïne de Mon ange ? Elle n’est© 20 minutes
Actrice. Que vous apporte le cinéma par rapport à la musique ? Des vacances totales de l’esprit ! On est protégé par toute une équipe qui évolue vers le même but que vous : faire un bon film. Vous sentez-vous proche de l’héroïne de Mon ange ? Elle n’est pas calquée sur moi, mais je comprends qu’elle puisse se prostituer afin de trouver le père de son futur enfant. Je me retrouve dans son côté passionné. Est-ce pour cela que vous privilégiez les rôles extrêmes ? Je ne tourne pas assez pour avoir envie de jouer une femme quelconque. J’aime les personnages intenses, ceux qui laissent des traces. Est-ce difficile, le soir, de se débarrasser d’un tel personnage ? Pas le moins du monde. Je ne suis pas de ces actrices qui ressentent un besoin constant de se torturer. Mon jeune partenaire, Vincent Rottiers, se mettait dans des états tels que j’essayais de le raisonner, de lui faire comprendre qu’il n’est pas obligatoire de se torturer pour jouer. Prêter votre voix à Margotte dans Pollux, qui va bientôt sortir, a dû vous changer ? C’était très sympa, car j’adore regarder des dessins animés, avec ou sans mes petits. Mon seul regret, c’est que mes enfants sont maintenant trop grands pour pouvoir apprécier ce film. Vous continuez à privilégier votre vie de famille par rapport à votre carrière ? Je suis d’abord une maman, mais j’essaye de tout mener de front. Avec Johnny (Depp), on vit tantôt en France, tantôt aux Etats-Unis pour que nos enfants profitent des deux cultures. Rêvez-vous d’une carrière américaine ? Cette envie ne me tenaille pas. Je sais comment fonctionne le système hollywoodien, où il faut être constamment sur le qui-vive. Cette façon de vivre n’est pas pour moi. Je ne ressens pas le besoin de courir après le succès, peut-être parce que ma carrière a commencé avec Joe le Taxi, un tube énorme. J’ai été gâtée dès le début... et je le suis toujours ! Recueilli par Caroline Vié