Les photos nues de Miss Paris restent en kiosque
PEOPLE•Le tribunal de Paris a débouté la plaignante, Kelly Bochenko, dans sa querelle avec «Entrevue»...C.C., B.D. et M.N.
Elle n’a pas eu gain de cause. Kelly Bochenko, ex-Miss Paris 2009, n’a pas réussi à faire retirer des kiosques le magazine Entrevue. Le tribunal de Paris l’a déboutée ce vendredi après-midi.
Dans son numéro sorti le 24 décembre, le mensuel Entrevue avait publié plusieurs photos déshabillées de la jeune femme. Elle avait alors engagé une action en justice, demandant au juge des référés du TGI de Paris le retrait des kiosques de la publication litigieuse.
Une sanction «disproportionnée»
Dans son ordonnance, le juge Nicolas Bonnal a considéré que «la publication sans autorisation des huit photographies de Kelly Bochenko a été effectuée en violation du droit que détient celle-ci sur sa propre image». Toutefois, le magistrat a débouté Kelly Bochenko, estimant que le retrait des kiosques était une sanction «disproportionnée».
Interrogé par 20minutes.fr, Richard Malka, l’avocat du magazine, s’est dit «satisfait» de cette décision. Lors de l’audience, il avait fait valoir que les clichés publiés n’avaient pas été réalisés dans un cadre privé, mais par un photographe professionnel, et que Kelly Bochenko portait «une part de responsabilité certaine» dans sa destitution.
«Les organes de presse sont surprotégés»
Le cadre professionnel ou non dans lequel ont été pris les photos est un «faux débat» selon maître Liénard, l'avocat de l'ex-Miss, qui «redoutait» cette décision. «Les organes de presse sont aujourd'hui surprotégés en France», déplore l'avocat, joint par 20minutes.fr.
«Les droits de ma cliente ont été violés mais ils passent après la liberté d'expression et les intérêts économiques d'Entrevue», ajoute maître Liénard.
Pour Geneviève de Fontenay, en revanche, tout rentre dans l'ordre. «Quand on fait des photos comme ça, on réfléchit. Elle n'a eu aucun état d'âme, aucune retenue quand elle s'est inscrite au concours de Miss France», a expliqué à 20minutes.fr la dame au chapeau, faisant référence aux modalités de l'inscription du concours.
«En fin de compte, on est toujours puni»
«En fin de compte, on est toujours puni», a jugé la présidente du comité Miss France. «C'est une bourde mais la page est tournée: l'affaire est classée et elle a été destituée», a-t-elle conclu.
Mais l'affaire n'est pas terminée puisque, dès lundi, maître Liénard va lancer une nouvelle procédure à l'encontre du magazine pour obtenir une indemnité au préjudice subi par Kelly Bochenko.
Amer, l'avocat pense au moins que «l'argent gagné par Entrevue (sur les numéros vendus avec Kelly Bochenko en une, ndr) pourra couvrir les dommages» demandés par sa cliente. Maître Liénard compte en effet exiger une somme équivalente au nombre d'exemplaires vendus.