Roman Polanski devra encore patienter quelques jours. Le réalisateur, qui doit être libéré sous caution, ne «sera pas transféré à Gstaad ni aujourd'hui, ni ce week-end» pour y être assigné à résidence, selon le porte-parole du ministère suisse de la justice Folco Galli. Pourquoi ce délai? Tout simplement parce que la caution de 4,5 millions de francs suisses (3 millions d'euros) réclamée par la justice suisse n'a pas encore été versée.

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Suite à une décision du Tribunal pénal fédéral (TPF) de Bellinzone (sud de la Suisse), le cinéaste a reçu jeudi le feu vert du ministère suisse de la Justice pour pouvoir attendre son éventuelle extradition vers les Etats-Unis dans son chalet de Gstaad, muni d'un bracelet électronique et contre cette caution.

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Traitement de faveur?

«Dans certains cantons comme le nôtre (Berne), le bracelet électronique peut être utilisé pour purger des peines allant jusqu’à 12 mois mais à ma connaissance c’est la première fois qu’on l’utilise pour éviter ou remplacer une détention de sécurité», a précisé Michael Imhof, directeur de la section d'approbation et des formes particulière d'exécution des peines du canton de Berne (dans lequel se trouve Gstaad), à 20minutes.fr, vendredi après-midi. Roman Polanski a-t-il bénéficié d'un traitement de faveur? «Dans ce cas précis, le bracelet est utilisé dans une fonction différente de d'habitude, a confirmé Folco Galli, porte-parole de l'Office fédéral de la justice au quotidien suisse-allemand Blick. Il empêche la fuite de manière encore plus forte que la caution. Actuellement, nous créons l’agenda hebdomadaire (de Roman Polanski, ndlr) et réglons la question des droits de visite. Nous devons aussi discuter de l’éventualité que Polanski soit à nouveau autorisés à travailler.» En clair, l'emploi du temps et les déplacements de Roman Polanski seront calés avec la justice suisse qui vérifiera s'il s'y tient bien. Au moindre écart, le réalisateur risque de repasser par la case prison.

Quant au fonctionnement du bracelet, il est très simple. Le bracelet électronique du cinéaste se limitera à le localiser dans son chalet de Gstaad mais ne permettrait pas de le retrouver s'il prenait la fuite, ont reconnu des spécialistes du secteur. Le système est composé d'un émetteur de la taille d'une boîte de cigarettes, porté à la cheville, et d'un récepteur installé dans le domicile de la personne. En cas de manipulation de l'émetteur, ou si la personne sort de son domicile, l'alarme est déclenchée dans une centrale qui transmet l'information auprès des autorités.