VIOLENCESVIDEO. La France est-elle une terre d'accueil idéale pour Woody Allen?

VIDEO. Woody Allen: La France est-elle sa terre d'accueil idéale ?

VIOLENCESLâché par ses acteurs hollywoodiens et par le studio Amazon, Woody Allen pourrait peut-être trouver refuge en France, un pays qui a toujours bien accueilli ses films, même le dernier qui sort en pleine tourmente...
V. J.

V. J.

Marion Cotillard, Greta Gerwig, Ellen Page, Colin Firth… Ils ont tous tourné avec Woody Allen, et le regrettent aujourd’hui. Une liste qui s’allonge jour après jour, et qui compte même Kate Winslet, la star de son nouveau film, Wonder Wheel, en salle mercredi. Le prochain, A Rainy Day in New York, pourrait même ne jamais sortir selon le New York Times, le studio Amazon cherchant à rompre son contrat avec le réalisateur new-yorkais. Deux des acteurs du film, Rebecca Hall, révélée d’ailleurs par Vicky Cristina Barcelona, et Timothee Chalamet, se sont désolidarisés du projet, et le jeune acteur a même décidé de reverser son cachet à trois associations, dont le fameux Time’s Up.

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« Woody Allen, choose France ! »

Le cinéaste culte lâché par tout Hollywood ? Presque, seuls Diane Keaton, qui a été sa muse et sa compagne dans les années 1970, et Alec Baldwin, qui a joué dans Blue Jasmine et To Rome with Love, le soutiennent. Ce dernier accuse même Dylan Farrow de mentir, elle qui a récemment rétiré ses accusations d’agression sexuelle à l’âge de sept ans contre celui qui était alors son père adoptif. Autre soutien qui a fait parler de ce côté de l’Atlantique : Jack Lang. L’ex ministre de la Culture a posté deux tweets mi-janvier pour faire part de son amour indéfectible pour Woody Allen.

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Woody Allen Forever ? Frédéric Beigbedder préfère le « Woody Allen, choose France ! » dans sa chronique sur France Inter : « En tout état de cause, il va devenir très compliqué pour Woody Allen de réaliser de nouveaux films. À moins de venir vivre en France ? Mais oui, c’est ça la solution. France is back, Woody ! France is great again ! En France nous savons distinguer la vie personnelle de l’auteur de son œuvre. (…) Oui, il y a deux Woody : et l’homme privé ne nous regarde pas. À la rigueur il regarde la justice de son pays, qui l’a déjà innocenté deux fois. Mais nous pouvons, et devons, séparer l’art de l’artiste. »

« On n’est pas obligé d’être un homme bien pour être un bon artiste »

La sortie de Wonder Wheel est l’occasion de se rendre compte que Woody Allen n’est pas du tout persona non grata en France comme aux Etats-Unis. À l’instar de Frédéric Beigbedder, Michel Hazanavicius confiait mercredi matin au micro d’Europe 1 : « On n’est pas obligé d’être un homme bien pour être un bon artiste ». Le réalisateur oscarisé de The Artist vient d’ailleurs de signer, avec l’essayiste Raphaël Glucksmann, la tribune #WeToo : « Nous aussi, nous voulons l’égalité qui seule nous rendra tous et toutes réellement libres ». Claude Lelouch, lui, s’est prêté au jeu de l’interview croisée avec Woody Allen dans le JDD, sans arrière-pensée. « Après un hug chaleureux, le courant passe immédiatement, en français et en anglais, écrit le journal. Sur la même longueur d’onde et du coup intarissables, les deux hommes se déclarent toute leur admiration ».

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Woody Allen et la France, le pays des Auteurs avec un grand A, ont une longue histoire ensemble, ses films font toujours plus d’un million d’entrées, et rapportent, selon le casting, autant voire plus qu’aux Etats-Unis. C'est le cas des derniers Café Society, L’Homme irrationnel, Magic in the Moonlight, etc. Wonder Wheel pourrait changer la donne. Sorti en décembre aux Etats-Unis, budgeté à 25 millions de dollars, le film ne totalise que 1,4 millions au box-office américain, et 10 dans le monde entier. La France pourrait donc lui sauver la mise, ou sceller son sort de cinéaste. Il sera alors toujours temps de lui consacrer une rétrospective à la Cinémathèque. En sa présence ?