VIDEO. Kate Middleton seins nus dans «Closer»: Le magazine a-t-il été trop lourdement condamné?
PROCES•Deux dirigeants du magazine « Closer » ont été condamnés à 45.000 euros d’amende et à verser 100.000 euros de dommages et intérêts au couple princier…20 Minutes avec AFP
La duchesse de Cambridge ne rigole pas en ce qui concerne la protection de son intimité, et Closer l’a appris à ses dépens. La publication de photos de Kate Middleton seins nus leur a valu la peine maximale : deux dirigeants du magazine ont été condamnés mardi à 45.000 euros d’amende et devront verser 100.000 euros de dommages et intérêts au couple princier, qui réclamait 1,5 million d’euros.
Les images, publiées le 14 septembre 2012, montraient Kate Middleton et son mari William, deuxième dans l’ordre de succession au trône britannique, au bord de la piscine d’un luxueux domaine du Lubéron. La duchesse de Cambridge n’y portait qu’un bas de maillot de bain.
« Conforme à la jurisprudence »
Le tribunal correctionnel de Nanterre a déclaré Laurence Pieau, directrice de la rédaction de l’hebdomadaire people, et Ernesto Mauri, directeur de publication ainsi que deux paparazzis, coupables d’atteinte à l’intimité de la vie privée ou complicité. La décision rendue mardi, notamment sur les dommages et intérêts, « est conforme à la jurisprudence », a commenté l’avocat du magazine people, Me Paul-Albert Iweins, qui a dit s’en « féliciter ». L’avocat a en revanche considéré l’amende « exagérée pour une simple affaire d’ordre privé ».
Lors de l’audience, le procureur avait réclamé des amendes « très significatives » contre les deux représentants de Closer et les deux paparazzis de l’agence parisienne Bestimage, Cyril Moreau, 32 ans, et Dominique Jacovides, 59 ans, soupçonnés d’avoir pris ces photos - ce qu’ils niaient. Les deux photographes ont chacun été condamnés mardi à 10.000 euros d’amende dont 5.000 avec sursis. Les quatre prévenus devront par ailleurs solidairement verser 50.000 euros à chaque époux, quand le couple britannique en réclamait quinze fois plus.
Lors de l’audience, début mai, l’avocat avait lu une lettre dans laquelle le prince William dénonçait des faits « particulièrement douloureux car ils nous rappellent le harcèlement à l’origine du décès de (sa) mère », Diana Spencer, survenu il y a vingt ans. Devant les juges, les avocats de Closer avaient au contraire invoqué l'« intérêt légitime » de cette publication qui véhiculait, selon eux, « une image valorisante du couple ».
Une autre affaire avec « La Provence »
Une semaine avant Closer, le 7 septembre 2012, le journal régional La Provence avait lui aussi publié une photo de la duchesse en maillot de bain. « Pour nous, c’était un honneur de les avoir dans la région », avait soufflé la photographe, Valérie Suau, lors du procès. « Ils n’étaient pas nus, il faisait bon. Ça ne m’a pas choquée. »
Elle a été condamnée à 1.000 euros d’amende avec sursis, et le directeur de la publication de l’époque, Marc Auburtin, a écopé de 1.500 euros d’amende avec sursis. Cette photo « sans être indécente, sans être vulgaire », ne devait néanmoins « pas paraître ».