POLEMIQUEAffaire Polanski: Les propos de Catherine Deneuve «déplacés» selon le CSA

Affaire Roman Polanski: Les propos de Catherine Deneuve «déplacés» selon le CSA

POLEMIQUEDes propos qu'elle a tenus sur le plateau «Quotidien» sur TMC et qui ont provoqué un tollé chez les spectateurs et les associations...
Catherine Deneuve portait du Lanvin, en mars 2015
Catherine Deneuve portait du Lanvin, en mars 2015 - BUKAJLO FREDERIC/SIPA/1503060025
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«C’est une jeune fille qui avait été amenée chez Roman par sa mère, qui ne faisait pas son âge de toute façon, déclarait l’actrice Catherine Deneuve sur le plateau de Quotidien sur TMC à propos de l’affaire Roman Polanski. On peut imaginer qu’une femme de 13 ans puisse faire 15, 16 ans. Il ne lui a pas demandé sa carte de visite. Il a toujours aimé les jeunes femmes. J’ai toujours trouvé que le mot de viol avait été excessif. »

« Des préjugés rétrogrades sur les auteurs de viol et leurs victimes »

Des propos que le CSA a jugés « déplacés » par le CSA, une information du site Buzzfeed confirmée mercredi par le régulateur. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel avait été saisi par l’association féministe Politiqu’elles « pour faire part de son inquiétude quant à l’absence de contradiction de Yann Barthès, présentateur de l’émission ».

Selon la réponse du régulateur publiée sur le site de l’association, les propos de Catherine Deneuve « sont déplacés et véhiculent des préjugés rétrogrades concernant les auteurs de viol et leurs victimes ». « Pour autant, prenant en compte l’intervention de l’animateur, le Conseil a considéré que la chaîne n’avait pas manqué à ses obligations en matière de respect de l’image des femmes », poursuit le CSA, qui publiera cette décision sur son site dans les prochains jours.

Toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt aux Etats-Unis, le cinéaste franco-polonais âgé de 83 ans reste accusé du viol en 1977 d’une adolescente de 13 ans, qu’il a toujours nié. En février, une polémique lui a fait renoncer à la présidence des César, sous la pression notamment d’associations féministes.