Le procès de Bill Cosby intenté par Andrea Constand s’est ouvert cette semaine. La femme de 44 ans l’accuse de l’avoir droguée pour avoir ensuite un rapport sexuel non consenti avec elle. Elle n’est pas la seule à l’accuser des mêmes faits. De nombreuses femmes ont raconté avoir subi les mêmes violences, mais elles ne peuvent porter plainte contre lui, les faits étant prescrits pour la justice.

Néanmoins, certaines de ses accusatrices sont appelées à la barre en tant que témoins. Le premier témoignage de l’une d’entre elles a été accablant pour le créateur du Cosby Show. « J’essayais de dire quelque chose, mais je ne savais pas ce que je disais », a-t-elle notamment raconté à propos du moment où Bill Cosby lui a fait avaler un cachet pour la « détendre » avant de lui demander de caresser son sexe, ainsi que le rapporte la BBC.

Un procès historique

Très attendu par les médias, mais aussi, surtout, par ses accusatrices, le procès de Bill Cosby pourrait, d’après certains experts, avoir autant d’impact que le procès d’O.J. Simpson dans les années 1990. Ce procès extrêmement médiatisé et plein de rebondissements, a récemment donné lieu à une mini-série télévisée, The People v. O.J. Simpson : American Crime Story, mettant en scène les principaux protagonistes de l’affaire, parmi lesquels le footballeur accusé de meurtre et son avocat, Robert Kardashian, le père de Kim Kardashian, incarné par David Schwimmer.

Aujourd’hui, le procès de Bill Cosby suscite un intérêt similaire, du fait de la popularité du comédien dans les années 1970 et 1980, et de sa réputation chaleureuse et légère. Une réputation que ses avocats comptent bien exploiter pour sauver leur célèbre client. « Aujourd’hui, vous me donnez l’occasion de rétablir la vérité, a déclaré Brian McMonagle aux jurés. Vous me donnez l’occasion de protéger de la destruction le reste de la vie d’un homme. »

Si Bill Cosby est reconnu coupable, il risque jusqu’à 10 ans de prison ferme.