David Bowie ne savait pas qu’il allait mourir en écrivant «Blackstar»
MUSIQUE•Il a appris qu’il était condamné trois mois avant son décès…20 Minutes avec agences
Ce week-end sera diffusé sur la BBC au Royaume-Uni un documentaire inédit retraçant le travail de David Bowie. Intitulé David Bowie : The Last Five Years, le documentaire réalisé par Francis Whately aborde notamment la création du dernier opus de l’artiste britannique, Blackstar.
Sorti le 8 janvier dernier,deux jours avant le décès de David Bowie, l’album a été perçu par les fans comme les médias comme un testament musical, notamment à cause du clip de Lazarus, qui met en scène un David Bowie sur son lit de mort.
Le Guardian,qui a vu le documentaire en avant-première, rapporte un nouvel éclairage expliqué par Johan Renck, qui a réalisé la vidéo en question. « David m’a dit "Je veux faire une vidéo simple". (…) J’ai immédiatement dit : "La chanson s’appelle Lazarus, tu devrais être dans un lit", a expliqué le réalisateur qui était aussi derrière la caméra pour cette vidéo. Pour moi, ça avait à voir avec l’aspect biblique de la chose. Ça n’avait rien à voir avec le fait qu’il soit malade. J’ai appris pendant la semaine du tournage, qu’on lui avait dit que c’était terminé, qu’ils arrêtaient les traitements et que sa maladie avait gagné », confie-t-il dans le documentaire.
Il voulait vivre
En effet, David Bowie n’a su que très tardivement qu’il était condamné, seulement trois mois avant son décès. Pour Ivo Van Hove, le metteur en scène de la comédie musicale Lazarus, David Bowie ne se voyait pas du tout mourir aussi vite. « Je suis vraiment convaincu qu’il se battait contre la mort et qu’il voulait continuer, encore et encore. On s’est retrouvé assis en backstage [de la comédie musicale Lazarus] et il me disait "Faisons une deuxième comédie musicale maintenant, la suite de Lazarus" », confie le metteur en scène de la pièce musicale.
Pour le réalisateur du documentaire, Blackstar n’est pas à prendre comme un testament, mais comme la continuité de l’œuvre de David Bowie, qui a toujours joué sur les ambiguïtés.
« Les gens ont tellement envie que Blackstar soit le cadeau de Bowie au monde en sachant qu’il allait mourir, mais je pense que c’est un peu trop simpliste de penser ça, ajoute Francis Whately. Il y a plus d’ambiguïté ici que les gens veulent le reconnaître. Je ne pense pas qu’il savait qu’il allait mourir. Cependant, il devait savoir qu’il y avait une chance qu’il ne s’en sorte pas, donc, faire un album avec une certaine ambiguïté dedans, c’est Bowie jouant au chat et à la souris, comme il l’a toujours fait. » David Bowie et Francis Whately se connaissaient depuis près de 20 ans, comme le rappelle le Guardian.