Martin Scorsese a failli être emporté par ses addictions
DROGUE•Le réalisateur abusait de tout…20 Minutes avec agences
Martin Scorsese a eu de la chance. En 1978, le réalisateur a échappé de peu à la mort. « Quand j’ai terminé New York, New York, j’ai pris des risques, a-t-il confié au Hollywood Reporter. Je n’avais plus de temps, plus d’espace, puis c’était aussi la crise dans ma vie et j’embrassais l’autre monde, en gros, avec une espèce d’attraction pour le côté dangereux de l’existence. Le week-end du Labor Day, je me suis retrouvé à l’hôpital, surpris d’être proche de la mort. »
Martin Scorsese se souvient précisément comment il en était arrivé là. « Une mauvaise utilisation des médicaments, à laquelle mon corps réagissait en plus de manière bizarre, je faisais 50 kg. Ce n’était pas seulement à cause des médicaments -l’asthme a beaucoup à voir avec ça. On m’a gardé 10 jours et 10 nuits à l’hôpital, et ils ont pris soin de moi, ces médecins, et j’ai pris conscience que je ne voulais pas mourir ni gâcher ma vie. »
Sauvé par la foi
Si Martin Scorsese a reçu la visite de quelques amis pendant ce séjour, dont celle de Robert De Niro, il s’est toutefois retrouvé seul et en a profité pour s’interroger sur le sens de sa vie.
aIl a hésité à devenir séminariste à l’Ecole Catholique, mais a finalement profité de sa crise spirituelle pour aller de l’avant. « J’ai prié, a-t-il raconté. Mais si je priais, c’était simplement pour traverser ces 10 jours et ces 10 nuits. Je me disais, [que si j’étais sauvé], c’était pour une raison. Et même si ce n’était pas pour une raison, je devais en faire bon usage ».
Près de quarante ans plus tard, le réalisateur est toujours aussi sensible à la religion. Son dernier film, Silence, inspiré d’une nouvelle de 1966 de Shusaku Endo, suit le parcours de deux prêtres jésuites (Andrew Garfield et Adam Driver) en route vers le Japon à la recherche de leur mentor (Liam Neeson) disparu.