Déjà cinq ans qu’ est décédée (le 23 juillet 2011) des suites d’une overdose d’alcool, après des années de luttes contre ses addictions. , avec lequel elle a enregistré une reprise de Body and Soul en 2011 – récompensée aux l’année suivante – ne l’a pas oubliée.

« Je n’ai rien dit le jour où j’avais peut-être une chance »

Plus touchant encore, le crooner fait part dans un ouvrage autobiographique, Just Getting Started, paru mardi et dont , de ses remords de n’avoir su lui venir en aide.

« Est-ce que j’aurais dû lui dire que j’avais lutté un peu contre les drogues et l’alcool moi aussi, et que je savais comment on tombe dans un mauvais cycle, mais que je savais aussi qu’on pouvait en ressortir ? Est-ce que ça aurait fait la différence si quelqu’un qu’elle considérait comme une idole lui avait dit : "Tu es mon idole. Tu es le talent qu’on rencontre une fois dans une vie. S’il te plaît, ne retire pas ça au monde… Éloigne-toi de tout ça. Vis. S’il te plaît". »

En apprenant le d’Amy Winehouse, Tony Bennett a ainsi été pris de profonds remords, toujours bien présents aujourd’hui. « Parfois – parfois – quelqu’un peut dire quelque chose qui va toucher juste quand il faut, écrit-il également. Je n’ai rien dit le jour où j’avais peut-être une chance. »

Toujours présente

Si Tony Bennett n’ignorait pas les soucis que rencontrait Amy Winehouse avec les drogues et l’alcool lors de leur duo, il affirme toutefois avoir eu une tout autre image de la chanteuse durant l’enregistrement aux studios Abbey Road.

« Amy était avenante, drôle, charmante, et extrêmement professionnelle, mais un peu timide, a-t-il ajouté. Elle a dit qu’elle était nerveuse car elle n’avait jamais enregistré de chanson avec quelqu’un qu’elle considérait comme l’une de ses idoles. »

Aujourd’hui, Body and Soul reste l’un des titres favoris de Tony Bennett, notamment grâce à la présence d’Amy Winehouse, qui a su insuffler selon le crooner « la touche parfaite de désir, le sentiment d’être à la fois captivé et un peu piégé par l’amour et le désir, dans chaque phrase ».

Tony Bennett lui rend enfin un ultime , en vantant ses qualités d’artiste. « Elle a pris l’esprit du jazz et l’a fait briller d’une nouvelle manière, pour une nouvelle génération, conclut-il. Elle avait la voix d’un ange : une personne qui plane dans un avion bien plus haut que là où la plupart d’entre nous vivons ici. »