Ce dimanche, Zazie était l’invitée de Karine Ferri, sur RFM. La chanteuse, en pleine promo pour son nouvel album à venir, Encore heureux, est revenue sur ses multiples engagements. « Nous [les artistes], on est surexposé. Il faut qu’on ait un avis sur tout », note l’interprète de Tout le monde, ajoutant qu’il est utile « de temps en temps, d’aller dans la fonctionnalité de cette surexposition et, plutôt que de n’y trouver que de l’absurde et du narcissisme, la mettre au service des gens qui ont moins accès à cette voix libre. »

Comme l’a noté Karine Ferri, Zazie avait récemment appelé François Hollande à accueillir des réfugiés à l’Elysée. « C’était plus symbolique qu’autre chose », a confié la coach de The Voice. « Il y a une valeur d’exemplarité dans le président de la République, quel qu’il soit. » « Les politiques ont oublié que le mot " politique ", au sens étymologique, voulait dire " l’organisation des gens entre eux ". Ce n’est pas une question de gauche, de droite ou de milieu. (...) En tant qu’humains, ça ne les empêche pas d’être comme ils nous demandent de faire, c’est-à-dire dans l’accueil », a-t-elle développé au micro de l’émission Un dimanche avec Karine.

« J’ai des amis qui sont homos, je n’ai pas besoin d’en faire la publicité »

L’artiste s’est aussi confiée sur l’écriture de I Love You All, inspirée par les attentats de janvier : « Je ne voulais pas faire une chanson post-trauma car il faut se méfier de la récupération qui peut-être faite. » Et d’avancer que la question qui l’a guidée est « Pourquoi a-t-on peur de l’autre ? L’autre n’est pas notre ennemi, il ne faut pas se tromper d’ennemi, notre pire ennemi, c’est soi-même. »

A l’époque du débat sur l’ouverture du mariage aux couples homosexuels, il y a trois ans, Zazie avait en revanche été plus discrète. « Ce n’est pas parce qu’on n’est pas à la télé pour en parler ou qu’on ne signe pas une pétition qu’on n’est pas dans cet engagement. Moi je l’étais bien avant dans mes chansons. Quand j’ai sorti Adam et Yves, je peux vous dire que j’ai eu comme des petits vents froids qui arrivaient », s’est-elle défendue au micro de RFM. « J’ai des amis qui sont homos, je suis marraine de deux petits bouts jumeaux qui sont issus d’un couple homosexuel. Je n’ai pas besoin d’en faire la publicité parce que je me méfie beaucoup des récupérations politiques. » Quitte à se contredire quelque peu, elle a poursuivi en souriant : « De temps en temps, les artistes ont besoin d’ombre aussi, c’est pas grave, il faut les laisser. »