Michel Boujenah en père peinard
Sa famille, il l’a « dans le sang depuis tout petit ». Et depuis, rien n’a changé : à la scène comme à l’écran, Michel Boujenah en a fait son thème de prédilection. Même son premier film derrière la caméra traite des relations (pleines d’amour, évidemment© 20 minutes
Sa famille, il l’a « dans le sang depuis tout petit ». Et depuis, rien n’a changé : à la scène comme à l’écran, Michel Boujenah en a fait son thème de prédilection. Même son premier film derrière la caméra traite des relations (pleines d’amour, évidemment) entre un père et ses trois enfants devenus grands. A ceux qui l’accuse de névrose obsessionnelle, il rappelle que William Shakespeare souffrait des mêmes symptômes. Il faudrait être « aveugle ou orphelin pour ne pas voir à quel point la bulle familiale, avec ses silences, ses passions rentrées et ses amours indéfectibles, est riche en situations dramatiques ». Ou comiques. « Un jour, mon fils est venu me voir et m’a dit : “ J’ai fait pipi sur le tapis du salon (il mime un air désolé)... Mais non papa, je rigole, c’est pas vrai. ” » Cette complicité ravit Michel Boujenah : « Mes enfants, ils me donnent et je leur donne. Nous nous construisons ensemble. » Joseph, 6 ans, et Louise, 4 ans, il en parle comme de ses amis, érige la sincérité en principe fondateur, « celle du coeur, celle qui rend inattaquable ». Aucune anxiété dans ses propos, ni à aucun moment de son existence. A 50 ans, Michel Boujenah répond aux doutes par l’envie et le courage de ses 20 ans. Il sait pourtant qu’il est attendu au tournant. « Oui, comme d’habitude. » Comme lorsqu’il montait seul en scène ou qu’il jouait sa carrière au cinéma sur un rôle à contre-emploi. Même dans sa vie personnelle, il n’a plus peur de se jeter à l’eau. Depuis le jour, sans doute, où son père, Joseph, l’a balancé dans la piscine en disant : « Maintenant, nage ! » Son fils à lui, Joseph « junior », 6 ans, a pris des cours de natation. Demain, il passera son brevet et papa Michel sera là, bien sûr. En pleine tournée promotionnelle pour son film Père et fils, la question de faire un break le temps d’une journée ne s’est même pas posée. « Il faut savoir être là pour ceux qu’on aime, c’est essentiel. » Grandir avec ses enfants est un défi qui ne l’effraie pas plus que de « sortir du ventre de sa mère quand il fait froid dehors ou de dire je t’aime à la plus belle fille du monde ». La mère de ses enfants. Benjamin Chapon Photos : C. Martigny / 20 Minutes