Syndrome Claude François, attitude des fans, une biographie fait le point sur Matt Pokora
PEOPLE•La biographie «M.Pokora le cœur dans les étoiles» tout juste publiée s’interroge: «Qui est vraiment M. Pokora ?»...Alice Coffin
M.Pokora, tout le monde le connaît, personne ne saurait le chanter. C’est son biographe lui-même qui le dit. Interrogé par 20 Minutes, Pierre Pernez, auteur de M.Pokora le cœur dans les étoiles (Editions du Moment), soit 250 pages de récit adapté au jeune public de la star, admet: «il y a un extraordinaire mystère là-dessous, un vrai grand mystère dont je n’ai pas trouvé la réponse. Tout le monde le connaît, on sait qu’il chante, on sait qu’il est à Danse avec les stars, mais personne ne connaît ses chansons». On ne les connaîtra pas plus après avoir lu la biographie, qui se concentre plutôt sur son enfance (celui qui s’appelait alors Matthieu Tota «mordait les filles » apprend-on), sa maman «la femme de sa vie » ou son parcours de PopStars à la comédie musicale Robin des bois.
Le syndrome Claude François
«Autrefois il y avait Claude François, aujourd’hui il y a M. Pokora» écrit Pierre Pernez. Cela fait un peu tiquer. Invité à préciser sa pensée, le biographe est du reste plus nuancé. «En fait, il a ce côté hyperprofessionnel, ce public de jeunes filles, et cette faculté très rare en France à chanter et danser qu’avait Claude François. Mais c’est vrai qu’il y a une différence. Elle tient à l’âge de leurs publics. Claude François plaisait à toutes les générations. M.Pokora lui a des fans de huit à vingt ans. S’il veut durer, il faut qu’il se crée un nouveau public, ce qui passe par s’inventer un style différent, et faire évoluer ses textes.»
«Homosexuel, lui ?»
Au cœur des treize chapitres de cette biographie, trois pages regroupées sous la question «Homosexuel, lui?». Pourquoi donc après avoir passé les deux cents premières à raconter les aventures de Matt avec des dizaines de jeunes filles? Parce que «Certains le disent homosexuel», écrit Pierre Pernez. Il dresse le portrait d’un Pokora hétéro mais très solidaire de la communauté homosexuelle et précise après avoir par ailleurs consacré un chapitre à la rencontre et au duo de Matt Pokora et Ricky Martin (le chanteur portoricain avait expliqué avoir fait un coming out tardif par crainte de voir sa carrière détruite), qu’il faut «prendre en compte que Pokora a un public très féminin, s’il était homo et le disait, il aurait beaucoup moins de fans. C’est valable pour tous les artistes homosexuels». Le mot de la fin à Matt Pokora qui expliquait en 2013: «Sexuellement, je sais qui je suis» et avait aussi confié à Têtu «Ca doit être un fantasme pour certains de m’imaginer gay, ou au contraire pour d’autres, ça doit les arranger de dire que je suis homo, peut être que ça leur permet de décomplexer devant leurs amies à qui je peux plaire. Pour les hétéros, je suis désolé les gars, mais je suis toujours un concurrent!».