Johnny Hallyday et son épouse ont contesté mercredi pour la troisième et dernière fois un redressement fiscal imposé au titre de la discothèque l'Amnesia du Cap d'Agde, gérée par le père de Laeticia. Après avoir perdu en première instance et en appel devant les juridictions administratives de Versailles en 2009 et 2011, Monsieur et Madame Smet – c’est Johnny et Laetiticia - se sont tournés vers le Conseil d'Etat, plus haute juridiction administrative du pays, qui a examiné mercredi leur affaire.

Les époux contestent un redressement imposé pour les revenus de Laeticia Hallyday en 2002 et 2003 pour des sommes perçues en tant qu'associée à 50%, avec son frère Grégory Boudou, dans une société civile immobilière, la SCI Agathe, propriétaire des murs de la discothèque.

«N'en déplaise aux fans de Monsieur Smet, leur idole succombe»

Les services fiscaux contestaient de leur côté la décision de la justice administrative de ramener la pénalité infligée aux Hallyday de 150% à 100%, Bercy demandant au Conseil de rétablir la sanction initiale, notamment pour opposition à contrôle fiscal.

Le rapporteur public, qui résume l'affaire et présente un avis que la juridiction suit en règle générale, a demandé le rejet de la demande du couple. «N'en déplaise aux fans du dernier album de Monsieur Smet, leur idole succombe, au moins en la présente instance», a lancé Marie-Astrid Nicolazo de Barmon en référence au 49e album du chanteur Rester vivant, attendu mi-novembre.

Sollicités par l'AFP, les avocats du couple s'étaient d'avance refusés à tout commentaire. L'Amnesia du Cap d'Agde a déjà valu des déboires fiscaux à la famille Boudou. André, le père de Laeticia, a été condamné à deux reprises pour fraudes concernant la boîte de nuit. Johnny n'est plus fiscalement domicilié en France depuis 2007, quand son installation en Suisse avait provoqué de vifs remous en pleine campagne présidentielle. Et depuis 2013 le couple Hallyday est résident fiscal aux Etats-Unis.