ETATS-UNISLa police conseille aux voisins de Justin Bieber de procéder à une «arrestation citoyenne»

La police conseille aux voisins de Justin Bieber de procéder à une «arrestation citoyenne»

ETATS-UNISSi le chanteur continue de troubler son voisinage de Beverly Hills...
Philippe Berry

Philippe Berry

Justin Bieber est un cauchemar pour ses voisins. Quand il ne balance pas des œufs sur la maison d'à côté, il organise des fiestas jusqu'au bout de la nuit sur le toit de son nouveau penthouse d'un immeuble de Beverly Hills. A tel point que la police a dû intervenir six fois le week-end dernier, selon TMZ et le New York Daily News: quatre fois à cause de la fête et deux fois à cause de fans trop bruyants.

La jeune popstar n'a reçu qu'un avertissement car il a accepté de baisser la musique et que la police n'a constaté aucun délit. Mais les forces de l'ordre ont donné un conseil aux voisins: il est possible «pour une personne privée de procéder à une arrestation pour une infraction qui n'est pas commise en présence de la police».

En droit français aussi

La «citizen arrest» est un concept hérité du droit anglo-saxon qui remonte au Moyen-Age. Aux Etats-Unis, la loi varie d'un Etat à l'autre. Certains la réservent aux crimes mais la Californie inclut également les «misdemeanors», des délits passibles d'un an de prison maximum comme la conduite en état d'ivresse ou la possession de cocaïne, par exemple.

La notion existe également en droit français. Selon l'article 73 du Code de procédure pénale, «dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant puni d'une peine d'emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l'auteur et le conduire devant l'officier de police judiciaire le plus proche». Dans un cas comme dans l'autre, il ne s'agit pas de procéder à une arrestation légale mais simplement de retenir un suspect jusqu'à l'arrivée des forces de l'ordre.

Justin Bieber, qui doit comparaître prochainement pour son rodéo sauvage à Miami, n'a pas le droit à un écart: il fait déjà l'objet d'une mise à l'épreuve de deux ans pour le vandalisme de la maison d'un voisin dans les collines de Los Angeles. A Beverly Hills, l'argent achète tout. Sauf la tranquillité.