Les immeubles insolites de Paris

Exit la Tour Eiffel et l’Opéra Garnier! Place
aux façades devant lesquelles les Parisiens passent quotidiennement, sans
forcément connaître leurs histoires et anecdotes. Ce sont ces bâtiments originaux de la capitale que le livre Paris, immeubles insolites de Dominique
Lesbros (édition Parigramme), qui sort ce jeudi 21 mai, propose de découvrir. 20 minutes y a sélectionné une façade par arrondissement, pour avoir un aperçu des «bizarreries» architecturales collectées dans
le livre.

1er arrondissement: Un moucharabieh en
résille métallique, c’est ce qu’a imaginé l’architecte Francis Soler pour cet
immeuble rue Saint-Honoré, tout en s’inspirant d’un tableau de la Renaissance
italienne.

Diaporama réalisé par
Pauline Pidoux.

2e arrondissement: Avec une largeur de 5
mètres 75 au bout, l’immeuble la Pointe porte bien son nom, à l’angle des rues
de Cléry et Beauregard.

3e arrondissement: Longtemps considérée
comme la plus vieille maison de Paris à cause de son style médiéval, un
conservateur découvre en 1979 que la bâtisse de la rue Volta datait finalement du 17e
siècle…

4e arrondissement: Non, vous n’avez pas
trop bu. Les fenêtres du 11, place des Vosges sont bien tordues…

5e arrondissement: Un charcutier italien
voulait que que sa façade soit la plus belle de la rue Mouffetard. Grâce à la
technique – rare en France – du sgraffito (gratter le ciment), elle est aujourd’hui
classée.

6e arrondissement: Pour couvrir le béton du
3, rue Mabillon, un cabinet d’architecture a choisi du bois. Un entrelacs d’échalas
de châtaigniers plus précisément.

7e arrondissement: Cette réplique d’un
sanctuaire japonais, rue de Babylone, accueillait le Tout-Paris lors de réceptions grandioses pendant les
Années folles, jusqu’à devenir un petit
cinéma en 1931.

8e arrondissement: Mêler le style normand et
mauresque, il fallait oser. C’est ce qu’a fait le fils cadet de la famille
Menier, célèbres chocolatiers, pour son pavillon avenue Ruysdaël.

9e arrondissement: Personne n‘entre dans
les bureaux au-dessus de l’entrée du RER Auber. C’est normal, puisque ce n’est
qu’une façade pour cacher les neufs ventilateurs de la gare.

10e arrondissement: La voici, la plus
petite maison de Paris. 1 mètre 10 de large pour 5 mètres de haut… Mieux vaut
ne pas rêver de grands espaces au 39, rue du Château-d’Eau.

11e arrondissement: Un peu d’exotisme avec
cette façade bleu turquoise de la Cité du Figuier. En y regardant de plus près,
on peut apercevoir des éléphants sculptés sous les baies.

12e arrondissement: Pour voir des œuvres cubistes,
pas la peine d’aller au musée : il y a les fresques murales de la rue
Crémieux, sur le thème de l’ennui conjugal.

13e arrondissement: Les touristes perdus
rue Jean-Colly, pourront peut-être se repérer grâce à ce plan du quartier en
mosaïque.

14e arrondissement: Pour ne pas déraciner un
acacia, qui d’après la légende est associé à Victor Hugo, les promoteurs ont
dû faire une enclave dans l’immeuble boulevard Raspail. L’arbre a aujourd’hui
disparu. 

15e arrondissement: Un phare à Paris ?
Rue Castagnary, une poissonnerie, aujourd’hui disparue, avait choisi ce symbole
pour leur enseigne de 23 mètres de haut.

16e arrondissement:  L’avenue des Chalets a effectivement ses
chalets. Les séjours alpins étant à la mode dans les années 1860, pas étonnant
que ces maisons de bois aient inspiré les pratiques architecturales à Paris. 

17e arrondissement: Avec des balcons arc-en-ciel,
l’immeuble de la rue Pierre-Rebière est le témoin d’expérimentations d’une
jeune génération d’architectes.

18e arrondissement: Daniel Solnon,
peintre en trompe-l’œil, a transformé cet immeuble de la place Torcy en vestige
archéologique égyptien. 

19e arrondissement: Inspirés par le tartan,
les architectes Matthias Sauerbruch et Louisa Hutton ont coloré la façade du
136, boulevard MacDonald.

20e arrondissement: Aménagée en 2009, l'îlot aménagé dans
la rue Vignoles, bénéficie d'un sol composé de terreau bio, qui permet à n’importe quelle graine apportée par
le vent de s’épanouir.